• Elles se croyaient déjà premières dames
• Elles ont tourné le dos à leur amie Chantal Biya
• Paul et Chantal Biya sont revenues aux affaires
Elles pensaient que le retrait du président et son épouse durant plusieurs mois à Mvomeka’a marquait la fin du règne Biya. La plus part d’entre elles sont des amies de Chantal Biya. Elles manœuvraient derrière elle, chacune se voyant probable prochaine première dame du Cameroun. Comme un phœnix, Paul Biya est revenu aux affaires le 31 décembre avec son discours de 30 minutes. Le 9 janvier le couple présidentiel fait une nouvelle démonstration de force au stade Olembe. Dans le sérail, c’est la panique. Les complotâtes sont inquiets.
C’est un secret de polichinelle. Chantal Biya a créé autour d’elle un puissant réseau d’influence constitué majoritairement des épouses de ministres et chefs d’entreprises publiques. Ces femmes puissantes se retrouvent dans l’Association Cercle des amis du Cameroun (Cerac) dirigée par la première dame en personne. Contre toute attente, plusieurs membres de cette organisation ont créé une association parallèle à celle de Chantal Biya tout en reprenant les mêmes objectifs.
Selon les révélations de l’ancien élément de la garde de Chantal Biya, Patrice Nouma, la nouvelle association est dénommée Association des Amis issus d’Horizons divers. Elle a entre autres pour objectifs, la célébration des évènements heureux des membres (nominations, mariage, naissance…).
« La qualité de membre s'acquiert par cooptation après validation de la présidente et paiement d'une inscription élevée à 25 millions de francs CFA », précise les statuts de l’association. En dehors d’Aicha, l’épouse du ministre des finances Paul Louis Motaze, font également partie de l’organisation Beatrice Evou, Julienne Fotso et Celine Ngoh Ngoh épouse du secrétaire général à la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh.
Patrice Nouma s’interroge sur l’opportunité de la création d’une telle association pour faire de l’ombre à la première dame. Il estime que ces agissements sont les signes avant-coureurs de la fin du régime Biya. En effet plusieurs femmes qui se retrouvent dans la nouvelle organisation ont des époux qui caressent l’ambition de remplacer Paul Biya. « Comme ils savent que le règne tend vers la fin, Louis Paul Motaze veut être président, Ferdinand Ngoh Ngoh veut être président, chacun veut se démarquer pour contrôler les autres. », écrit Patrice Nouma.