Etoudi : les premières couleurs visibles de l’après Biya

L’économiste et analyste politique Dieudonné Essomba l’avait déjà prédit

Wed, 26 Oct 2022 Source: www.camerounweb.com

L’économiste et analyste politique Dieudonné Essomba l’avait déjà prédit ; l’après Biya va finir à la machette. Les faits semblent lui donner raison. La situation risque d’être volatile après Paul Biya. La tension entre le secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh et le ministre de la justice Laurent Esso, annonce les couleurs de la violente bataille pour la succession de Paul Biya. Si selon plusieurs sources proches du dossier, Paul Biya a calmé le jeu à la dernière minute en ordonnant la suspension du mandat d’amener émis contre son SGPR, la guerre semble loin d’être finie.

Dans sa livraison de ce jour, le journal Info+ évoque également l’après Biya sous le prisme des tensions en cours entre cadres du régime. « Les déboires actuels du SGPR, Ferdinand Ngoh Ngoh, cachent mal l'affrontement à distance entre le Contrôle supérieur de l'Etat et la justice d'Etat. Ces derniers jours ont donné à voir l'étendue des dégâts que les luttes pour l'après Biya vont générer », écrit le journal.

Suspecté d’avoir détournée une partie non négligeable des fonds Covid-19, le secrétaire général de la présidence de la République a refusé de répondre à la convocation des juges du Tribunal Criminel spécial le 18 octobre. Un mandat d’amener serait par la suite délivrée à son encontre. Au média Jeune Afrique, Ngoh Ngoh, par intermédiaire de ses proches, déclare ne rien se reprocher.

« Toujours selon son entourage, Ngoh Ngoh a refusé d’aller se faire auditionner car aucun indice sérieux ne justifie qu’il soit visé dans le cadre de cette procédure et donc, entendu. D’après ses partisans, les détournements et autres irrégularités dénoncés par le rapport de la Chambre des comptes de la Cour suprême sont antérieurs à la création au sein de la présidence de la fameuse task force à laquelle le gouvernement avait délégué la gestion de la riposte anti-Covid », écrit Jeune Afrique.

Au RDPC, certains doutent de l’existence du fameux mandat d’amener. Sur Equinoxe Tv, Benoît Feudjeu, cadre du RDPC estime que la présidente du Tribunal Criminel spécial n’est pas habileté à émettre un mandant à l’encontre du secrétaire général de la présidence de la République.

« J'émets des reverses là-dessus [un mandat d'amener contre le SGPR, Ndlr] parce que je n'ai pas encore vu. S'il existe, il y a problème. Parce que j'apprends que c'est la présidente du TCS qui aurait émis cette convocation. Or si je me réfère à la loi, je pense que c'est le parquet qui a le droit d'émettre un mandat d'amener. », a-t-il déclaré.

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