Etoudi : se sentant faible ces derniers temps, Paul Biya donne une consigne claire

Quand un peuple ne se fait pas respecter par ses dirigeants, ça donne exactement ce qu'on a vu ces derniers jours au sud-Cameroun. Madame Cathy Meba, à l'origine simple conseillère régionale, a fait annuler toute une élection régionale, car voulant à tout prix la présidence du Conseil régional.

D'abord nommée au mépris de la loi comme secrétaire générale, elle se retrouve parachutée comme première vice-présidente du Conseil régional du sud. En réalité, le palais a dû intervenir pour lui éviter une humiliation et le poste de première vice-présidente a été le choix du palais, car faire d'elle directement la présidente du conseil régional aurait été trop flagrant.

Elle se retrouve donc en second sous la présidence d'un monsieur plus proche d'elle en la personne d'Eric Gervais Ndo qui en réalité sera "le toutou officiel" car c'est Cathy Meba qui dirigera en arrière le Conseil.

En vérité donc, Paul Biya sachant parfaitement que c'est son ultime mandat, essaie de positionner les membres de sa famille qu'il peut politiquement, dans l'optique de baliser la voix à son fils bien aimé, j'ai nommé Emmanuel Franck Biya.

Cathy Meba, sa nièce qui est donc très proche de son cousin Franck Biya, jouera donc un grand rôle le moment venu au sud pour le soutien bulu à cette dévolution monarchique. Car la logique des biya est simple, après les Biya, ce sont les Biya. Ils sont tous conscients que Paul Biya n'a plus assez de temps donc la génération nouvelle des Biya se positionne.

L'élection régionale au sud était donc très cruciale dans le choix des hommes pour le gré à gré qu'ils veulent imposer aux Camerounais. Voilà donc pourquoi entre autres raisons évoquées, certains bulu qui ne veulent justement plus des Biya ont tout fait pour bloquer Cathy Meba, car sachant parfaitement ce qui se cache derrière sa mise en avant au sud.

Les Biya, voyant leur fille en difficulté, ont dû intervenir d'où l'annulation du premier vote pour mieux positionner la nièce présidentielle à la vice-présidence où elle pourra accéder plus naturellement à la présidence bientôt de façon plus officielle.

De nos sources, Paul Biya a lui-même validé ce calcul politique. Quand il ne sera plus là, il voudrait que ce soit son fils qui lui succède. Actuellement, le régime retient son souffle, compte tenu de son état de santé, le leader peut craquer à tout moment et il faut être prêt.