Le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, aurait fait croire à la Première Dame que les cadeaux qu’elle lui a remis à l’occasion de son anniversaire étaient d’elle. Alors qu’il n’en était rien.
Chantal Biya a récemment fêté son 51ème anniversaire. A l’occasion, comme on a pu l’observer dans de nombreuses photos en circulation dans les réseaux sociaux, la Première Dame était entourée de son époux, de ses petits-enfants et même de ses brus.
Chose remarquable, indiquent certains observateurs, la présence du premier fils du chef de l’Etat, Franck Emmanuel Biya, n’est passée inaperçue. Signe évident, contrairement aux délires de certains oiseaux de mauvais augures, de l’unité qui règne au sein de la famille présidentielle.
Autre attraction de la cérémonie, la présence du ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès. Elle sortait fraichement de la cérémonie de rétrocession officielle d’une école et d’un dispensaire à Bayangam, département du Koung Khi, dans la région de l’Ouest. Une cérémonie organisée par le Cercle des Amis du Cameroun (Cerac) dont elle est la déléguée régionale.
Seulement, cette présence plutôt insolite de Célestine Ketcha Courtès au palais d’Etoudi n’est pas anodine. A en croire nos sources, elle serait un témoignage de gratitude et de reconnaissance de la Première Dame qui aurait reçu beaucoup de présents du Minhdu en cet événement joyeux.
En effet apprend-on, dans les pratiques du Cerac, les cadeaux transmis à la Première Dame sont généralement une offre collective des élites et des forces vives de la contrée bénéficiaire de sa sollicitude. Or, à en croire nos sources, à travers des tours de passe-passe dont elle détient le secret, la truculente Minhdu aurait fait croire à son illustre destinataire que c’est elle qui serait la pourvoyeuse desdits cadeaux.
Vrai ou faux ? Toujours est-il que c’est ce qui lui aurait valu une invitation expresse de la Première à sa cérémonie d’anniversaire. Toute chose qui provoque aujourd’hui des gorges chaudes aussi bien au sein de l’élite Bayangam, que dans toute la région de l’Ouest.
« Nous sommes très remontés par cette usurpation à des fins politiciennes de Célestine Ketcha Courtès », confie sous anonymat l’une de ces élites.