Selon l’activiste Shance Lion, le ministère de la Justice du Cameroun sous le leadership de Laurent Esso, pourrait bientôt franchir un pas décisif vers la modernisation de son système judiciaire. Une initiative novatrice visant à instaurer un système de procès et d'audiences par visioconférence est actuellement à l'étude. Une première pour le pays de Paul Biya.
Cette démarche ambitieuse vise principalement, à en croire Shance Lion, à réduire les risques d'évasion lors des transferts de détenus vers les tribunaux. En effet, ces déplacements nécessitent actuellement une logistique complexe, mobilisant d'importantes ressources financières, humaines et sécuritaires.
L'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication permettrait de surmonter ces défis. En installant des dispositifs de visioconférence dans les prisons et les tribunaux, les autorités judiciaires et pénitentiaires pourraient organiser des audiences et des procès à distance, réduisant ainsi considérablement les contraintes logistiques et les risques sécuritaires.
Le projet pilote pourrait débuter à Yaoundé, impliquant la prison centrale de Kondengui qui abrite de célèbre prisonnier comme Amougou Belinga et Cie et les tribunaux de la capitale. Cette phase expérimentale permettrait d'évaluer l'efficacité du système avant son éventuelle généralisation à l'échelle nationale.
Cette initiative s'inscrit dans une tendance mondiale de numérisation de la justice, accélérée par la récente pandémie de COVID-19. Elle pourrait non seulement améliorer la sécurité, mais aussi potentiellement accélérer les procédures judiciaires et réduire les coûts associés aux transferts de détenus.
Cependant, des questions subsistent quant à l'équité des procès menés à distance et à l'accès à la justice pour tous. Les autorités devront veiller à ce que ce nouveau système garantisse pleinement les droits de la défense et l'impartialité des procédures.