Excellente nouvelle pour tous les ouvriers au Cameroun

Ouvriers Cam Protection La sécurité et la santé des travailleurs

Wed, 8 May 2024 Source: Intégration n°606 du 7 au 12 mai 2024

L’État continue de se comporter comme un cordonnier mal chaussé en matière de santé et de sécurité au travail (SST). Le diagnostic est établi par les acteurs du secteur de la santé du travail au Cameroun. Comme un seul homme, médecins du travail, experts de la Sécurité sociale et autres sont unanimes sur le sujet. Et les faits parlent si bien que le nier serait impossible : l’État, organisateur des conditions de travail, ne dispose pas de centres adéquats de sécurité au travail dans ses structures. Pour le comprendre, il faut faire un retour en arrière jusqu’à la période marquée par la survenue de la Covid-19.

Celle-ci, apprend-on, a justement permis de découvrir que les personnels de santé exerçant dans les institutions sanitaires publiques ne sont pas suffisamment protégés dans l’exercice de leurs fonctions. Pourtant, nuance un médecin du travail du secteur rencontré sur les lieux, les travailleurs régis par le code du travail bénéficient des dispositions sécuritaires. Pour pallier cet état de choses, les experts sur les questions de sécurité au travail réunis à Yaoundé le 30 avril 2024 à l’initiative de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), mènent des réflexions sur la santé et la sécurité des travailleurs du Cameroun, en s’appuyant sur les prescriptions des instances internationales et sur la réalité du pays.

Tout ceci dans le cadre de la double célébration d’une part, de la 28e édition de la Journée africaine de prévention des risques professionnels (JAPRP), sur le thème « La sécurité et santé au travail dans les secteurs d’activité à fort potentiel de risque : défis et stratégies d’intervention » ; et d’autre part de la 10e édition de la Journée mondiale célébrée le 28 avril 2024 avec pour thème « La sécurité et la santé dans l’utilisation des produits chimiques ».

Risques. Même si tous les secteurs d’activité comportent des risques, certains d’entre eux en disposent davantage. Selon la CNPS, il s’agit des Bâtiments et travaux publics (BTP), de l’Agroforesterie et des Transports. Dans ce dernier secteur, la CNPS note que 35 % des accidents routiers sont dus à l’excès de vitesse, tandis que 17 % le sont du fait de l’état du véhicule, et 10,5 % sont causés par l’état d’ébriété.

À cela, s’ajoutent les 10,5 % liés à la non-maitrise du volant ou les 10 % consécutifs à l’état de la route. Il y a également les 7 % causés par les mauvais dépassements et les 10 % dus aux autres causes. Pour limiter les risques que continuent de côtoyer les travailleurs au quotidien, les participants aux différents ateliers prescrivent la synergie d’action des différentes parties prenantes, ministère du Travail et de la Sécurité sociale (MINTSS), ministère de la Santé publique (Minsanté), ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), etc.

Dans ce sillage, il est question de sensibiliser les travailleurs et les patrons des secteurs formels et informels à fort risque sur le sujet, recommandent-ils. Il est également question de mettre sur pied des dispositifs relatifs à la SST et veiller à leur mise en application, à divers niveaux.

Source: Intégration n°606 du 7 au 12 mai 2024