Dans un développement inattendu qui secoue les milieux pétroliers camerounais, Igor SOYA BISSAYA serait sur le point de remplacer Simon PALEY à la tête de TRADEX, la filiale de distribution de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH). Cette information, révélée par le journaliste et lanceur d'alerte Boris Bertolt, s'inscrit dans un contexte de tensions et de manœuvres autour de la succession à la direction générale de la SNH elle-même.
Un conseil d'administration extraordinaire de TRADEX a été convoqué pour le 10 octobre 2024. Selon les informations disponibles, ce conseil pourrait être le théâtre d'un changement majeur à la tête de l'entreprise. Simon PALEY, l'actuel directeur général, serait sur la sellette, tandis qu'Igor SOYA BISSAYA apparaît comme le favori pour lui succéder.
Cette succession potentielle s'inscrit dans un contexte plus large de lutte d'influence au sein de la SNH, la maison mère de TRADEX. En effet, la succession de Rodolphe Moudiki à la tête de la SNH semble être au cœur des préoccupations.
Nathalie Moudiki, épouse du directeur général actuel de la SNH, jouerait un rôle clé dans ces manœuvres. Selon Boris Bertolt, elle "manœuvre comme elle peut pour ralentir le processus" de succession à la SNH. Son influence grandissante au sein de l'entreprise d'État en charge de la gestion des ressources pétrolières du Cameroun suscite des interrogations.
Simon PALEY, qui a réalisé des performances remarquables à la tête de TRADEX, semble être pris dans le feu croisé de ces luttes d'influence. Sous sa direction depuis 2019, TRADEX a vu ses bénéfices doubler, passant de 7,1 à 14,7 milliards de francs CFA, un résultat sans précédent pour cette entreprise stratégique.
Cependant, son succès même pourrait être la raison de sa mise à l'écart. Certains observateurs estiment que son profil pourrait correspondre à ce que recherche le chef de l'État pour diriger la SNH, ce qui en ferait une menace pour ceux qui cherchent à contrôler la succession de Moudiki.
La situation est d'autant plus complexe que Simon PALEY est cité dans l'affaire Glencore, bien qu'il nie toute implication. Son entourage dénonce une "chasse à l'homme" et voit dans ces accusations une manœuvre visant à le discréditer et à l'écarter de la succession à la tête de la SNH.
Alors que le conseil d'administration extraordinaire du 10 octobre approche, l'avenir de TRADEX et, par extension, celui de la SNH, semble incertain. La nomination potentielle d'Igor SOYA BISSAYA pourrait marquer un tournant dans la gestion de ces entreprises stratégiques pour l'économie camerounaise.