Exclusif : Voici comment Paul Biya a écarté Ferdinand Ngoh Ngoh du Comité Central du RDPC

Ferdinand Ngoh Ngoh Et Le Président Paul Biya JPG Image illustrative

Fri, 28 Mar 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans les coulisses stratégiques du pouvoir camerounais, un événement majeur vient de se produire. Jean Nkuete, Secrétaire Général du RDPC, avait initialement proposé l'entrée de Ferdinand Ngoh Ngoh au Comité Central du parti. Mais le président Paul Biya en a décidé autrement, rayant purement et simplement le nom de Ngoh Ngoh, ainsi que ceux de trois

Ferdinand Ngoh Ngoh, jusqu'à récemment Secrétaire Général de la Présidence de la République, incarne parfaitement la trajectoire politique camerounaise : ascension fulgurante et chute potentiellement aussi rapide. Cet homme qui fut pendant des années au cœur du dispositif présidentiel se retrouve désormais marginalisé, à quelques mois de l'élection présidentielle de 2025.

Cette exclusion ne relève pas du hasard. Elle traduit les luttes d'influence internes qui précèdent toute succession présidentielle. Paul Biya, en rayant personnellement le nom de Ngoh Ngoh, envoie un message politique sans ambiguïté : personne n'est inamovible dans l'appareil d'État camerounais.

La nouvelle composition du Comité Central, forte de 28 membres, dessine les contours d'une nouvelle génération politique. Des figures émergentes comme les chefs traditionnels Ibrahim Souleymane El Rachidine et Mouhamed Nabil Nfonrifoum Mbombo Njoya, des ministres tels que Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe et Gabriel Mbairobe, symbolisent ce renouveau.

L'éviction de Ngoh Ngoh illustre la brutalité des mécanismes de pouvoir au Cameroun. Un homme peut passer du statut de tout-puissant à celui de marginalisé en quelques mois. Cette mise à l'écart interroge : s'agit-il d'une disgrâce définitive ou d'une simple mise à l'écart temporaire ?

Paul Biya, par ce geste, réaffirme sa mainmise sur l'appareil politique. L'ancien Secrétaire Général de la Présidence, qui incarnait une certaine forme de pouvoir administratif, se retrouve soudainement hors-jeu. Un signal fort à l'approche d'échéances électorales cruciales.

Dans ce contexte de "guerre de fin de règne", chaque positionnement compte. L'exclusion de Ngoh Ngoh pourrait être un élément de la stratégie de repositionnement avant la prochaine élection présidentielle.

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