Exclusif : comment Ngoh Ngoh a manœuvré pour noyer Chantal Biya et son fils dans l’affaire Savannah

Dans une tribune, le lanceur d’alerte Boris Bertolt dénonce Ferdinand Ngoh Ngoh qui aurait utilisé Jeune Afrique pour noyer Chantal Biya et son fils dans l’affaire Savannah

Dans le sérail au Cameroun, c’est un secret de polichinelle. Les membres du gouvernement sont presque unanimes : le magazine panafricain Jeune Afrique est acquis à la cause de Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République allias l’homme à la punk. Chantal Biya, la protectrice de Ferdinand Ngoh Ngoh ne le savait peut-être pas. Mais elle en a pris pour son grade le week-end dernier.

En effet, dans un article sur l’affaire Savannah Energy, Jeune Afrique tente de présenter Ferdinand Ngoh Ngoh comme un héros. Celui-là, venu en sapeurs-pompiers, pour éteindre un feu allumé par Nathalie Moudiki qui selon eux, en complicité avec Chantal Biya, ont fait entrer l’un des fils de Chantal dans l’actionnariat de cette société. Résumé de l’article : FERDINAND NGOH NGOH N’A RIEN FAIT. TOUT EST DE LA FAUTE DE CHANTAL BIYA ET SA BOULIMIE FINANCIERE. On n’aurait pu se réjouir de cette attaque en règle à travers un média de l’homme à la punk contre la première dame. Mais les faits prouvent une nouvelle fois la duplicité de Ferdinand Ngoh Ngoh. Car le secrétaire général de la présidence de la République était parfaitement au courant de l’affaire Savannah Energy et a même travaillé à envenimer la crise.

En effet, il faut d’abord rappeler que le président du Conseil d’administration de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) est le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh. Il est donc parfaitement informé des décisions stratégiques prises par l’entreprise. Il ne peut donc pas prétendre qu’il n’était pas informé depuis 2021 du projet de reprise des actifs de EXXON MOBIL par Savannah Energy.

Plus grave encore, en novembre 2022, c’est Ferdinand Ngoh Ngoh qui envoie une mission de près de 10 hauts fonctionnaires ayant à leur tête son adjoint, Paul Elung She, pour convaincre les autorités tchadiennes d’accepter Savannah Energy. COMMENT NGOH NGOH PEUT DONC FAIRE ECRIRE A TRAVERS JEUNE AFRIQUE QU’IL N’ETAIT AU COURANT DE RIEN ? ET QUE C’EST CHANTAL BIYA QUI A TOUT MANŒUVRE ?

Il y a encore plus intéressant : Avant que les Tchadiens ne rappellent leur ambassadeur, ils tentent d’entrer en contact avec Ferdinand Ngoh Ngoh sans y parvenir. Le ministre des Relations Extérieures, Lejeune Mbella Mbella, essaie également en vain de l’alerter sur la situation. Rien. L’homme à la punk refuse d’écouter les Tchadiens. Pourtant, il est parfaitement informé du projet de la SNH de conclure un partenariat avec Savannah pour le rachat des parts de EXXON MOBIL. Et que les Tchadiens sont vent debout !

Sur la base de ces éléments, faire croire aujourd’hui à travers Jeune Afrique qu’il ne savait rien et que c’est Chantal Biya qui a tout manigancé, c’est simplement de la malhonnêteté.

Est-ce le début de la fissure entre la première dame et son poulain ? Pas du tout. Chantal Biya est consciente de toutes les magouilles dans lesquelles elle a été plongée à travers ses enfants par Ferdinand Ngoh Ngoh : Port de Douala, Port de Kribi, CAN 2019, COVID et autres…On ne compte pas les scandales dans lesquels les noms de Chantal Biya et Ferdinand Ngoh Ngoh sont associés. D’ailleurs, l’homme à la punk s’en vante auprès de ses proches en confiant : « SI JE TOMBE ELLE SAIT EGALEMENT CE QU’ELLE A A PERDRE ». L’homme à la punk aura donc bien huilé sa stratégie : Noyer la femme et les enfants du président dans les magouilles financières afin de tenir le couple présidentiel.

L’homme à la punk n’a pas seulement développé cette stratégie avec les enfants de Chantal Biya. Il l’a tenté avec Franck Biya afin que ce dernier livre pour un milliard, un appareil IRM à l’hôpital d’Ebolowa dans le cadre des marchés de la Task Force. Frank Biya a flairé la manœuvre et a rejetté la proposition, prétextant des délais courts pour répondre à la demande.

Ainsi va la République