Exclusif…l’ancien tout puissant de la Snh, Igor Emmanuel Soya Bissaya en fuite pour détournement de fonds se cache à Dubaï

Igor Emmanuel Soya Bissaya.png Igor Emmanuel Soya Bissaya en fuite pour détournement

Sat, 13 Dec 2025 Source: www.camerounweb.com

Igor Emmanuel Soya Bissaya, ex-homme fort de la SNH, se cache à Dubaï après des accusations de détournement

Selon les révélations exclusives du lanceur d'alerte Boris Bertolt, l'ancien conseiller technique devenu patron de facto de la Société nationale des hydrocarbures aurait quitté le Cameroun et se serait établi aux Émirats Arabes Unis, où il aurait acquis une résidence de luxe à 600 millions de FCFA.

C'est une affaire qui avait plongé dans l'embarras l'une des institutions les plus stratégiques du Cameroun. Igor Emmanuel Soya Bissaya, nom peut-être tombé dans l'oubli du grand public, refait surface à travers des révélations explosives du lanceur d'alerte Boris Bertolt. Cet ancien conseiller technique de l'administrateur directeur général de la Société nationale des hydrocarbures aurait fui le pays suite à de graves accusations de détournement de fonds et se cacherait désormais à Dubaï, dans les Émirats Arabes Unis.

Le parcours de Soya Bissaya au sein de la SNH illustre les dérives possibles au sommet de l'État pétrolier camerounais. Selon Boris Bertolt, celui qui n'était initialement que conseiller technique était devenu, avec l'aval de Nathalie Moudiki, le directeur de facto de la SNH. Une ascension fulgurante qui lui aurait permis d'accéder aux leviers financiers de cette institution gérant les intérêts pétroliers du Cameroun, évalués à plusieurs centaines de milliards de francs CFA annuellement.

Les révélations de Boris Bertolt pointent des accusations de détournement qui ne se limiteraient pas à la seule SNH. L'ancien homme fort de la société nationale des hydrocarbures serait également visé pour des malversations présumées au sein de Chanas Assurances. Cette double casquette et ces accusations croisées suggèrent un système potentiellement organisé de détournement de fonds publics et privés, exploitant les positions de pouvoir occupées.

La fuite de Soya Bissaya intervient dans un contexte où les autorités camerounaises multiplient les déclarations sur la lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics. Pourtant, selon les informations du lanceur d'alerte, l'ancien cadre de la SNH aurait pu quitter le territoire sans entrave apparente, soulevant des questions sur l'efficacité réelle des dispositifs de contrôle et de poursuite des présumés délinquants financiers.

Boris Bertolt révèle que dans un premier temps, Igor Emmanuel Soya Bissaya s'était installé au Canada. Ce choix n'est pas anodin : le Canada, avec ses procédures d'extradition complexes et ses importantes communautés d'expatriés africains, constitue souvent une destination privilégiée pour ceux qui cherchent à échapper à la justice de leur pays d'origine. Mais l'ancien cadre de la SNH aurait finalement opté pour une destination encore plus sûre et prestigieuse.

Selon les informations exclusives transmises par le lanceur d'alerte, Soya Bissaya a désormais pris ses quartiers à Dubaï Marina, l'un des quartiers les plus huppés de l'émirat. Cette zone, connue pour ses gratte-ciel luxueux, ses yachts et son style de vie ostentatoire, abrite une communauté importante d'Africains fortunés, certains fuyant des poursuites judiciaires dans leurs pays respectifs. Boris Bertolt affirme que l'ancien responsable de la SNH y aurait acquis une résidence évaluée à 600 millions de francs CFA, une somme considérable qui soulève immédiatement la question de l'origine des fonds.

Le choix de Dubaï comme destination finale n'est pas surprenant. Les Émirats Arabes Unis n'ont signé de traité d'extradition qu'avec un nombre limité de pays, et le Cameroun ne figure pas parmi eux. Cette protection juridique, combinée à un système bancaire réputé pour sa discrétion et à un niveau de vie luxueux, fait de l'émirat une destination de prédilection pour de nombreux Africains recherchés ou soupçonnés de corruption.

La révélation de Boris Bertolt selon laquelle Soya Bissaya aurait acheté une propriété à Dubaï Marina pour 600 millions de FCFA soulève des interrogations majeures. Comment un fonctionnaire, même bien placé, peut-il légitimement accumuler une telle fortune ? Cette acquisition immobilière pourrait constituer une piste tangible pour les enquêteurs, si toutefois une procédure judiciaire était réellement engagée contre l'ancien cadre de la SNH.

Ce qui frappe dans cette affaire révélée par le lanceur d'alerte, c'est l'absence apparente de communication officielle des autorités camerounaises. Aucun mandat d'arrêt international ne semble avoir été émis, aucune demande d'extradition n'a été rendue publique, et le nom de Soya Bissaya n'apparaît dans aucune liste officielle de personnes recherchées. Ce silence interroge sur la volonté réelle des autorités de poursuivre cet ancien cadre influent de la SNH.

Les révélations de Boris Bertolt mettent également en lumière le rôle qu'aurait joué Nathalie Moudiki dans l'ascension de Soya Bissaya au sein de la SNH. En donnant son aval pour que ce conseiller technique devienne le patron de facto de l'institution, aurait-elle facilité les détournements présumés ? Cette question reste sans réponse, mais elle souligne les responsabilités potentielles des hauts dirigeants dans les dysfonctionnements de la SNH.

L'affaire Igor Emmanuel Soya Bissaya, telle que révélée par Boris Bertolt, pourrait bien devenir un cas d'école de l'impunité qui prévaut parfois au sommet de l'État camerounais. Un homme accusé de détournement à la SNH et chez Chanas Assurances qui s'installe tranquillement à Dubaï avec suffisamment de moyens pour s'offrir une résidence de 600 millions de FCFA, sans que cela ne suscite apparemment de réaction officielle, pose la question de l'égalité devant la justice.

Pendant que des Camerounais ordinaires croupissent en prison pour des délits mineurs, des personnalités ayant occupé des positions stratégiques dans l'appareil d'État sembleraient pouvoir échapper aux conséquences de leurs actes présumés. Les révélations du lanceur d'alerte Boris Bertolt, si elles sont avérées, appellent à une enquête approfondie et à des poursuites à la hauteur des accusations portées. Reste à savoir si les autorités camerounaises auront la volonté politique de s'attaquer à ce dossier sensible.

Source: www.camerounweb.com