Exclusif : un mauvais coup se prépare contre Paul Biya, les coulisses des discussions

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Mon, 7 Apr 2025 Source: www.camerounweb.com

La République Centrafricaine envisage une alternative logistique stratégique face aux difficultés rencontrées sur le corridor Douala-Bangui. Une visite officielle récente pourrait marquer un tournant dans les échanges commerciaux régionaux.

Le 14 mars 2025, Teodoro Nguema Obiang Mangue, Vice-Président de la Guinée Équatoriale, s'est rendu à Bangui pour des discussions cruciales avec les autorités centrafricaines. Au cœur des échanges : l'établissement d'une nouvelle voie d'approvisionnement pour la République Centrafricaine (RCA), qui envisage de délaisser le port camerounais de Douala au profit des installations portuaires de Bata en Guinée Équatoriale.

« Nous avons parlé du Port de Bata, dont l'utilisation pour les échanges commerciaux a été récemment approuvée par le Conseil des Ministres de la CEMAC. Nous sommes très contents de travailler avec la RCA et de collaborer pour faciliter la libre circulation des personnes et des biens », a déclaré le Vice-Président équato-guinéen à l'issue de l'entretien.

Cette initiative s'inscrit dans une dynamique plus large, puisqu'elle intervient trois mois seulement après la conclusion d'un accord similaire entre la Guinée Équatoriale et le Tchad, permettant à ce dernier d'acheminer ses marchandises via les ports de Bata et d'Ebibeyin.

La Guinée Équatoriale semble ainsi poursuivre une stratégie d'ouverture commerciale au sein de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC), s'engageant notamment à alléger les barrières non tarifaires et les droits de douane, souvent jugés prohibitifs dans la région.

Pour la République Centrafricaine, pays enclavé qui importe actuellement 90% de ses biens via Douala, les bénéfices potentiels sont substantiels. Le trajet actuel depuis le port camerounais jusqu'à Bangui s'étend sur 1 200 km, tandis que la nouvelle liaison commerciale avec la Guinée Équatoriale ne représenterait que 600 km.

Cette alternative permettrait non seulement de réduire de moitié la distance parcourue, mais également de contourner les nombreuses "tracasseries" régulièrement dénoncées tant au port de Douala que sur l'ensemble du corridor Douala-Bangui, entraînant une diminution significative des délais de transport et des coûts logistiques.

Si ce projet se concrétise, il pourrait modifier sensiblement les équilibres économiques au sein de la CEMAC, le Cameroun perdant potentiellement une part importante du trafic de marchandises à destination de ses voisins enclavés, au profit de la Guinée Équatoriale.

Source: www.camerounweb.com