Le président du Forum républicain et ancien cadre du Social Democratic Front (SDF) a publié un texte dans lequel il faut comprendre l'humiliation du secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh en plusieurs points. Ce sont eux ci-dessous.
Le SGPR est allé à l'Extrême Nord dit-il pour réconforter les populations de l'extrême Nord. Il avait deux étapes : Kousséri dans le Longone et Chari et Maroua. Le SGPR devait être à Kousséri le15 et repartir le même jour pour Maroua.
Le prétexte était de visiter les zones d'inondations, mais en réalité ce sont les visites politiques. Avant lui, plusieurs personnalités avaient déjà subi les foudres de cette population : le ministre Paul Atanga Nji et le gouverneur de la région de l'Extrême Nord.
Les maires et élus locaux avaient prévu une rencontre avec le SGPR, représentant du chef de l'État. Le SGPR a refusé cette rencontre ; du moins ce n'était pas dans son agenda. Erreur. Les élus en majorité ont été courroucés par cette attitude. Le SGPR qui n'est pas un politique ne l'a pas compris très vite.
Ils ont bloqué le décollage de l'hélicoptère conduisant le SGPR. Devant cette furie des élus, le SGPR a fait volte-face et les a reçus. Qquelques propos tenus en public : "le SGPR c'est qui, c'est quoi. Qu'il parte, nous allons tous démissionner. Paul Biya lui-même est où ? Tirez sur nous". Le gouverneur dit à l'un des élus "c'est moi qui te parle", il rétorque "tu es Dieu?".
Il est désormais clair que la tension monte et ne fait que monter. Les régions se libèrent. Les populations du Nord, très compactes et mieux structurées sont en train de se mettre en ordre de bataille pour 2025. Elles lèvent les enchères, bousculent les habitudes et n'ont plus un respect pour les dirigeants de Yaoundé. À Maroua, dans le Diamare, on veut laver l'affront, en réservant un contre accueil au SGPR, en voulant prouver que ce n'est pas tout le grand Nord qui se rebelle. Mais attention, ce n'est pas l'avis de toutes les élites de Maroua.
Les élus de Maroua jouent aussi leur va-tout à un an des élections locales. Ceux qui ont considéré le Nord comme le mouton du Cameroun peuvent être surpris que ce soit le lion du Cameroun. Nous devons continuer à mettre la pression et la communication pour que les autres régions se réveillent. Le pays ne peut tomber que si le RDPC se désagrège de l'intérieur. Tout est réuni pour cela. 2025 sera un tournant inévitable. Poussons.
En quelques jours seulement, le parti au pouvoir a perdu du terrain. La faute à qui ? Tous les regards vont dans une seule direction. Le RDPC pourrait lui infliger une sanction comme l'exclusion du parti si la bataille électorale venait à être perdue à cause de son manque de tact, indiquent plusieurs sources.