Le député du Mbui qui avait enflammé l’hémicycle de Ngoa Ekelle lors de la session parlementaire du mois de novembre avec un discourt acerbe sur la crise anglophone alors naissante a fait sa réapparition contre toute attente hier mercredi à l’Assemblée nationale.
Contre toute attente, le député SDF de Jakiri, département du Mbui, Joseph Wirba est réapparu hier mercredi à l’Assemblée Nationale. Porté disparu depuis plus de trois mois, le parlementaire qui avait critiqué avec la plus grande vigueur la gestion de la crise anglophone par le Gouvernement lors de la session parlementaire du mois de novembre 2016 a dit être prêt à se livrer à qui voudrait l’interpeller.
Assis à sa place au sein de l’hémicycle il a suivi avec beaucoup d’attention les débats en rapport avec la réorganisation du fonctionnement du Conseil Economique et social. « Wirba is back », ce sont les premiers mots qu’il a prononcés lorsque la parole lui a été donnée par Cavayé Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale.
L’homme n’a pas changé, il reste toujours aussi virulent. « Monsieur Cavayé Yeguié Djibril, je vous ai écrit à deux reprises sollicitant votre protection, jamais, vous ne m’avez répondu. Tout au contraire, vous m’avez demandé de revenir tout en sachant qu’il y avait un mandat d’arrêt du délégué général à la sureté nationale contre moi. Vous n’avez pas levé le petit doigt. Expliquez moi dans quelle circonstance, il est possible qu’un représentant du peuple puisse être interpellé ou menacé dans les conditions que j’ai vues par le Délégué général à la Sureté nationale alors même que les députés bénéficient d’une immunité », a-t-il assené.
Le président de l’Assemblée nationale voulant lui retirer la parole, le député Wirba s’y est fermement opposé. « Monsieur le président, je veux parler… A tous ceux qui voulaient m’arrêter, dites leur que je suis de retour, dites leur de venir m’arrêter… J’ai vécu trois mois dans la brousse comme un animal », a-t-il ajouté.
Annoncé récemment à Londres, le parlementaire n’a cependant pas dit d’où il venait. Il dit être revenu auprès de ses frères pour mener le combat qu'il avait commencé mais surtout, rappelle qu’il n’a peur de personne ni de rien.
Face au discours de Joseph Wirba, l’assistance est restée « vitrifiée »,
pour reprendre les termes de Guy Zogo, le journaliste de Radio Equinoxe qui rapportait la scène au journal de 7 heures ce jeudi matin.