Les téléphones de Martinez Zogo révèlent des choses
Les enquêteurs ont exploité de fond en comble, l'Infinix Smart 5 et la Nokia (un téléphone simple) de Martinez Zogo. Les informations qu'ils contenaient étaient explosives, au point où le Tribunal militaire décide de ne pas remettre les dossiers à tous les avocats.
Mais rien ne reste éternellement caché, surtout pour les lanceurs d'alertes comme Boris Bertolt.
Dans une publication ce lundi 13 mai, ce dernier dévoile une partie de l'information dans le dossier de l'affaire Martinez, notamment la partie concernant l'exploitation des téléphones du journaliste enlevé, torturé et dont le cadavre a été jeté dans la rue.
Voici des extraits du dossier que journaliste en exile en France depuis plusieurs années, a réussi à avoir et divulguer.
«L'exploitation des téléphones de la victime MBANI ZOGO Arsène Salomon, dit Martinez Zogp, par contre a donné une foule d'informations intéressantes pour l'affaire :
A - Martinez Zogo était un fidèle informateur du SGPR ( Ferdinand Ngoh Ngoh) et aussi du DCC/A ( dans une moindre mesure ;
B- Il les arrosait des accusations de détournement de deniers publics (DDP) qu'il formulait contre sieur AMOUGOU BELINGA et le DSP ( IVO DESCENCIO);
C- Il les arrosait également d'autres accusations (dont certaines circulaient dans les réseaux sociaux et d'autres, qui selon lui émanaient de ses propres «investigations», comme lorsqu'il affirme que le MINSANTE accuse le SGPR d'être responsable du décès de M. DABO) contre eux-, mêmes, notamment les DDP de la «Task-Force » que présidait le SGPR, COVID-Gate, Olembe-Gate, Chapitre 94, affaire PAD/Bolloré, Affaire Cabinet Atou...», écrit le journaliste non sans commenter les extraits.
Voici ses commentaires
"L’affaire de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo prend une tournure inattendue au tribunal militaire. La situation est suffisamment rare dans les procédures judiciaires pour le souligner: tous les avocats y compris ceux de l’Etat et de la partie civile exigent le dossier de procédure. Un dossier de plusieurs milliers de pages que le tribunal militaire sous pression du secrétariat général de la présidence de la République et des hauts responsables du ministère de La Défense refusent de donner. Car le contenu est explosif.
Par exemple ce matin, poursuivons avec l’expertise judiciaire sur les téléphones. Un aspect clé dans toute enquête criminelle. Plus particulièrement celui de la victime. À savoir Martinez Zogo. Il s’agit des Données de son INFINIX SMART 5 et d’un NOKIA…
Le document contient à cet effet les conversations avec Ferdinand Ngoh Ngoh, mais également Oswalde Baboke dans lesquelles il fait référence à des hautes personnalités de la République ( nous y reviendrons).
Sauf que le tribunal militaire n’a pas réussi à mettre la main sur un dernier téléphone qui a mystérieusement disparu ainsi qu’une Malette contenant des documents confidentiels. Dans cette Malette les auditions ont révélé qu’elle contenait entre autre des documents qui lui avaient été remis par l’ancien ministre des mines, DODO NDOKE qu’il avait rencontré le 15 janvier 2023. Soit deux jours avant son enlèvement. Dodo Ndoke sera assassiné à son tour par empoisonnement le week-end de la découverte du cadavre de Martinez Zogo".
