Les populations de Mora ont d’abord cru qu’il s’agissait d’une autre attaque menée par les éléments du groupe terroriste Boko Haram. Dans la nuit du mardi 26 au mercredi 27 janvier 2016 autour d’1 heure du matin, une forte explosion a été entendue dans cette ville du département du Mayo-Sava habituée aux attentats terroristes.
Les populations ont été prises de panique. «Nous avons cru à une attaque ou à des attentats-kamikaze. C’est la raison pour laquelle, le premier réflexe a été de nous mettre à l’abri en optant pour les montagnes qui ceinturent la ville. On s’est retrouvé tous en montagne comme si on s’était donné instinctivement rendez-vous. La panique était alors générale dans la ville», témoigne un habitant contacté par Mutations du 28 janvier 2016.
Il s’agissait en réalité d’une explosion en provenance du campement de Wandala. C’est à ce niveau qu’est logé le poste de commandement du premier secteur de la Force Multinationale Mixte (FMM). « Selon des informations puisées à bonne source, il s’agissait d’un incendie dont les origines restent jusque-là inconnues qui a consumé quatre bâtiments de la Force multinationale mixte dont celui abritant la soute à munitions. Pour l’instant, il est difficile de déterminer les origines de cet incident », informe Mutations.
L’incident n’a heureusement pas causé des pertes en vies humaines. Mais il y a des dégâts matériels assez importants. A en croire l’Œil du Sahel, édition du 28 janvier 2016, « on ne déplore pas des pertes en vies humaines, mais d’importants dégâts matériels ont été enregistrés. Il s’agit notamment de quatre magasins d’armes et des munitions consumés et 3 trois véhicules brûlés. Certains bâtiments à proximité du camp, ont également subi quelques dégâts. Ainsi, les vitres de la délégation départementale de l’Agriculture, de la Campost et du Centre multifonctionnel des jeunes ont été brisées par la puissance de l’explosion ».
Les enquêtes sont menées pour déterminer les causes de l’incendie, alors même que les terroristes multiplient les attentats depuis le début de l’année.