Expropriations à Dikolo-Bali : la solution gagnant-gagnant déposée sur le bureau de Paul Biya

Les terres appartiennent à l’Etat

Thu, 2 Jun 2022 Source: www.camerounweb.com

• Les expulsions à Dikolo-Bali font parler tout Camerounais

• Alice Sadio a une idée de la situation

• Elle estime que les terres sont à l’Etat



La femme politique camerounaise Alice Sadio a donné son point de vue sur les expropriations à Dikolo-Bali. Elle n’est pas du tout du même avis que ceux qui pensent que le gouvernement de Paul Biya n’a pas le droit de chasser les habitants. Alice estime que « les terres appartiennent à l’Etat ».

Les causes qui sous-tendent les déguerpissements à Dikolo-Bali sont que l’Etat veut construire un hôtel appelé Marriott de Douala qui sera composé de 280 chambres. De fait, les populations ont été déguerpies de leurs habitations le 14 mai 2022.

Selon l’ancienne présidente de l’Alliance des forces progressistes (AFP), « les terres appartiennent à l’Etat. Or l’Etat c’est nous. Par conséquent, chaque citoyen, chaque communauté a droit à son espace vital. Seule la raison d’utilité publique peut justifier le déplacement d’un citoyen de la terre qu’il a par ailleurs mis en valeur et de surcroît, immatriculée. Peu importe que cette terre soit héritée de ses aïeux ou alors acquise dans une transaction foncière ».

Alice Sadio reconnait que « le développement et la modernisation d’un pays exigent l’intéressement des détenteurs de capitaux par une facilitation de l’accès à la terre ». Cependant, elle sait également que « l’Etat doit veiller à ce que l’octroi de telles terres s’acquitte de l’obligation de dédommagement substantiel et d’accompagnement des premiers occupants. Afin d’éviter d’ériger à terme une société de classes où la misère la plus abjecte lorgne de loin, des cités de lumières, de gratte-ciels et de luxe auxquelles ni ces laissés pour compte, ni leurs descendants n’y auront droit ».

Cyrille Sam Mbaka est celui qui occupe désormais la présidence de l’AFP : « Le pays va mal. Les frustrations s’accumulent. Le climat social devient pesant, anxiogène et irrespirable. On attend des signaux qui ne viennent pas. Certains commentateurs parmi les plus serviles préfèrent la surenchère et la flagornerie de bas étage. Aucune distance critique. C’est l’estomac qui parle ».

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