• L’ONU recherche 4 milliards de FCFA
• Pour combler les besoins humanitaires des personnes
• Plus de 9000 enfants qui ont besoin d’être scolarisés
Les chiffres sont extrêmement graves. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha),130 406 personnes ont besoin d’assistance alimentaire d’urgence, soit : d’un abri d’urgence, d’eau, d’hygiène et d’assainissement ; et d’accès aux soins primaires et promotionnels. Cela inclut plus de 9000 enfants qui ont besoin d’être scolarisés et près de 8 500 enfants de 6 à 59 mois qui ont besoin d’assistance en vitamines A et en complément alimentaire.
L’ONU compte qu’« au moins 44 personnes ont été tuées au cours de cette vague de violences, et plus de 100 autres blessées. Selon des sources locales, le bilan serait plus important. Les dégâts sur les habitations et les moyens de subsistance sont également considérables. Des incendies, destructions et pillages de maisons, de greniers et de diverses infrastructures socioéconomiques ont été signalés dans 112 villages. Plusieurs centaines de têtes de bétail, ainsi que du matériel de pêche, ont été perdus ou détruits. La violence a entraîné le déplacement interne de plus de 36 000 personnes, et plus de 35 000 personnes vers le Tchad ».
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) veut mobiliser au moins 8 625 000 dollars (4,830 milliards FCFA) pour combler les besoins humanitaires des personnes victimes des violences intercommunautaires en décembre dernier. « Une mobilisation rapide de ressources supplémentaires est nécessaire afin de permettre à la communauté humanitaire de combler les besoins urgents identifiés et d’assister les PDI, les retournés et les autres populations affectées par la crise », pose Ocha dans une récente note d’information.
C’est le 5 décembre que de nouvelles violences intercommunautaires ont éclaté dans l’arrondissement du Logone Birni, département du Logone et Chari, dans la région de l’Extrême-Nord. « Le conflit s’est rapidement propagé dans le reste du département, ainsi que dans certaines localités du département du Mayo-Danay, avec un impact humanitaire dans les départements du Logone et Chari, du Mayo-Danay, du Mayo-Sava et du Diamaré », note Ocha.