<< Nous enseignants du lycée de Guidiguis qui avons décidé de suivre le mouvement de grève sommes victimes de menaces, d'intimidation de la part du proviseur qui a envoyé nos noms aux autorités pour des représailles >>. Tel est le cri d'alerte que camerounweb.com a reçu d'un enseignant qui a requis l'anonymat.
Bouba Wanribele est le proviseur du lycée de Guidiguis, une commune du Cameroun située dans la région de l'Extrême-Nord et le département du Mayo-Kani. Ce dernier Est accusé de vouloir pourrir la vie aux enseignants grévistes de son lycée.
En effet après avoir affirmé que si la grève porte de fruits il va en bénéficier parceque ses trois avancements ne sont pas dans son salaire, il a en suite convoqué deux réunions successives pour intimider les enseignants en les exhortant de faire cours.
Suite au refus catégorique des enseignants, il a adressé une correspondance sous coulisses avec les noms des enseignants grévistes.
Ce qui paraît étrange est que ceux qui lui sont plus proche ne figurent pas sur la liste alors que ceux-ci font également grève.
Il est à rappeler qu'il a déjà fait 10 ans dans ce même établissement et se considére comme un intouchable. OTS.
En rappel, la grève des enseignants du secondaire et du primaire se poursuivent depuis plus d'une semaine aujourd'hui. Dans leur déclaration de préavis de grève et des communications qui s’en sont suivies, le Mouvement OTS autour duquel sont réunis ces enseignants réclame, entre autres revendications, et dans l’immédiat :
- L’apurement d’un passif de plus de 180 milliards constitué après plusieurs années, d’une part, par la rétention d’une fraction de 1/ 3 du salaire des enseignants lorsque ceux-ci touchent leurs premiers salaires et, d’autre part, par le non-paiement des effets financiers des avancements des Enseignants ;
- L’automatisation des effets financiers des différents actes de carrière de l’Enseignant tels que la prime de sujétion, les allocations familiales et bien d’autres ;
- L’instantanéité du paiement des différents frais de participation aux examens officiels ;
- La fin de la corruption dans le paiement des effets financiers des différents actes de carrière de l’enseignant.
Il faut noter que ces revendications pertinentes dans leur entièreté ne sont pas méconnues du Gouvernement qui les a d’ailleurs reconnues lors de la rencontre du 18 février 2022 tenue dans les Services du Premier Ministre pendant laquelle les leaders du Mouvement ont estimé que les propositions du Gouvernement sont minimalistes et, de ce fait, inacceptables.