La multiplication des attentats suicides dans certaines localités de la Région de l’Extrême-Nord, amène un haut gradé de l’armée camerounaise à soupçonner une grande complicité entre certains habitants en zone de guerre et les terroristes de Boko haram.
Dans la soirée d’hier lundi 03 juillet 2017, un énième attentat suicide a été enregistré à Homaka, une localité de l’arrondissement de Mora, Région de l’Extrême-Nord. A en croire des sources au Ministère de la défense, c’est un kamikaze qui a fait exploser sa bombe au milieu d’un groupe de personnes, faisant quatre morts. L’on dénombre également une dizaine de blessés qui ont été transportés à l’hôpital de Mora.
Quelques heures avant cet attentat suicide, des terroristes membres présumés de Boko haram, ont lancé depuis leur base au Nigeria voisin, une attaque contre un poste militaire de l’armée camerounaise avec pour objectif de faire un carnage. Opération ratée grâce à une prompte réaction des vaillants soldats camerounais.
Le bilan officiel de ces attaques terroristes et la réaction des autorités sont attendus. Cependant, notons que lors d’une récente émission hebdomadaire du Ministère de la défense (Mindef) diffusée au poste national de Radio Cameroun depuis Yaoundé, le Colonel Didier Badjeck, Chef de la Division de la Communication au Mindef, a soupçonné une complicité entre certaines populations civiles en zone de guerre et les terroristes de Boko haram.
«Ce que l’on remarque est une concentration d’attaques kamikazes qui devrait justifier peut être une forte présence de ces assassins qui doivent être en rupture logistique et sont obligés d’agir dans la précipitation. La vigilance de la population est encore une fois requise . Ces terroristes partent forcement de certaines habitations d’où la suspicion d’une grande complicité dans ces zones entre des habitants et des terroristes Boko haram » a déclaré le Colonel Didier Badjeck
Ces suspicions amènent les forces de défense et de sécurité à organiser régulièrement des rafles dans les localités qui subissent fréquemment les exactions de la secte islamiste d’origine nigériane.