Les militaires camerounais en poste à l’Extrême-Nord dans la cadre de la lutte contre Boko Haram sont accusés de pillages et braquages par les populations. En date du 22 janvier 2016, des pillages ont été perpétrés dans la localité de Mokong, un village situé près de le ville de Mokolo. Cette situation a poussé les populations a un soulèvement pour protester contre l’atmosphère d’insécurité créée non par les adeptes de la secte islamiste, mais par les éléments des forces de maintien de l’ordre.
«Les militaires sont là pour nous protéger. Mais ce sont eux qui nous mettent en insécurité. Il y a beaucoup d’agresseurs parmi les militaires», témoigne un habitant de la localité, dans les colonnes du journal Le Messager, paru le lundi 1er février 2016. D’après le journal, le soir du 22 janvier 2016, des hommes armés et en tenue sont entré dans le village. Ils ont pillé un centre de santé dans lequel ils ont dérobé au chef de centre la somme de 750 000 FCFA. Les malfrats ont aussi braqué une clinique ophtalmologique dans laquelle ils ont pu faire main basse sur la somme de 300 000 FCFA.
Un commerçant a été réveillé par la même bande. Il n’avait que la somme de 25 000 FCFA en sa possession et la modicité de la somme a poussé les agresseurs à le tabasser pour exprimer leurs mécontentement. «Ils lui ont demandé pourquoi il avait si peu d’argent en caisse», lit-on. Les victimes ont adressé des plaintes aux autorités administratives.
D’après le journal, certains témoins ont identifié des militaires camerounais comme étant les auteurs de ces pillages. On annonce, apprend-on, une série de concertation cette semaine entre les autorités administratives, traditionnelles, les responsables des services de sécurité et forces vives du département pour restaurer un climat de confiance entre les militaires et les populations.