D’après une étude menée en 2007 par le Ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), sous l’encadrement technique de l’Institut National de la Statistique (INS), la proportion de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté est passé de 18,8% à 24,6% entre 2001 et 2007. Le rapport indique que les jeunes de 15 à 24 ans sont en situation de sous-emploi.
Selon le Quotidien Emergence du mardi 15 décembre 2015, la quasi totalité des jeunes de la région de l’Extrême Nord se tourne vers le secteur informel, «qui est à ce jour, de loin, le premier employeur du pays», lit-on. D’après une autorité administrative de ladite région, Boko Haram recrute parmi ces jeunes camerounais. «Ces derniers mois, les terroristes nigérians ont recruté dans les localité de Kolofata, Tokombéré, Mora dans le département du Mayo Sava et Kousseri, Goulfey, Waza, Zina, Blangoua, Fotokol dans la département du Logone-et-Chari, des jeunes camerounais dont l’âge varie entre 16 et 23 ans», révèle-t-elle.
De fortes sommes d’argent sont proposées pour appâter les jeunes en quête de gain facile. L’interprétation anarchique du Coran permet aussi aux adeptes de la secte islamiste d’attirer ces personnes qui vivent dans la totale précarité.
A en croire la source dont le journal s’est gardé de livrer le nom, ces jeunes sont également recrutés par Boko Haram sous la contrainte. «Si vous refusez, ils vous égorgent comme un mouton», dit-elle, en ajoutant que, «Les Boko Haram égorgent tous ceux qui tentent de s’opposer à eux. Personne n’a le moindre droit de s’opposer à ces hommes-là. Qui que tu sois, ils ont des informateurs qui leurs fournissent des renseignements sur tous ceux qui disent du mal d’eux, ou qui les diabolisent».