Les soldats sont montés sur une mine de la secte terroriste alors qu’ils effectuaient une patrouille pédestre.
Deux soldats camerounais de la Force Mixte Multinationale (FMM) de lutte contre la secte islamiste nigériane, Boko Haram, ont été tués ce jeudi dans l’Extrême-Nord. Selon des sources militaires, les deux victimes ont trouvé la mort vers 7h 15 alors qu’ils effectuaient une patrouille pédestre sur l’axe principal entre Bonderi et Kangarwa dans le département du Mayo Sava.
Nos sources précisent que les deux soldats sont montés sur une mine piégée de Boko Haram. « Plusieurs axes situés vers la frontière nigériane sont minés, il faut être très prudent quand vous les traversez », indique un soldat de le FMM.
Cette autre attaque intervient au lendemain de la publication du rapport de Human Right Watch qui accuse l’armée de menacer et d’expulser de force des réfugiés nigérians de l’Extreme-Nord. «En effectuant ces expulsions, les militaires camerounais ont souvent eu recours à une violence extrême», accuse le rapport.
Malgré les efforts des Etats de la région du Lac Tchad et du Bénin pour en finir avec la secte nigériane, Boko Haram maintient sa capacité de nuisance. La secte terroriste qui se montre affaiblie, a opté pour des attentats kamikaze.
Selon l’association Unir Pour le Cameroun, mise sur pied par Guibai Gatama de l’Œil du Sahel, au moins 2 000 civils camerounais ont perdu leurs vies dans cette guerre depuis mai 2014