Les relations bilatérales entre le Cameroun et le Gabon ont pris une nouvelle tournure depuis quelques jours. En effet, depuis l’extradition controversée Steeve Akam alias Ramon Cotta de Libreville au Cameroun, les analystes d’un tournent. Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition au Gabon a-t-il livré un colis dérangeant au pouvoir de Biya ? Le débat est toujours passionné. Une rencontre vient de relancer ce débat.
A Paris, en marge de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympique Paris 2024, Emmanuel Macron a invité plusieurs dignitaires du monde parmi lesquels le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la transition au Gabon et Paul Biya du Cameroun. Les deux se sont d’ailleurs vus en aparté à l’issue d’un diner offert par Macron au Palais de l’Elysée.
Sur l’image que Camerounweb a pu consulter, l’on voit deux personnalités qui affichent une complicité qui ne dit pas son nom. Qu’est-ce qui était au menu de leur échange ? Pur l’heure, impossible de le savoir avec exactitude puisque les deux Présidences n’ont pas communiqué sur cette rencontre. Mais toujours est-il que le sujet de cet opposant arrêté puis extradé sans aucune autre forme de procès au Cameroun pourrait meubler leur discussion.
Rappelons que Steeve Akam alias Ramon Cotta serait « accusé d’activités subversives contre le président camerounais », son extradition « a été facilitée par une collaboration entre les gouvernements gabonais et camerounais ».
« Selon une source bien informée, en plus de ses critiques acerbes à l’égard du régime de Paul Biya dont il dénonçait la mauvaise gouvernance, Steeve Akam alias Ramon avait des relations tendues avec l’ambassadrice du Cameroun au Gabon, Ngaeto Zam Edith Félicie Noëlle. Il dénonçait régulièrement la hausse des frais de délivrance des cartes consulaires et d’autres documents administratifs fournis par l’ambassade du Cameroun au Gabon. Si le Gabon était un refuge pour tous les Camerounais opposés au pouvoir de Paul Biya, à ce qui semble ce n’est plus le cas », lit-on sur Mediapart.