Une mère d'un bébé de deux mois du nom de Bintou Adoum a été retrouvée morte dans la brousse de Djibrili, dans l'arrondissement de Mayo-Moskota, département du
Mayo-Tsanaga, dimanche der-nier, vers 12 heures à la suite d'une attaque des éléments
Boko Haram.
Selon des informations recueillies auprès d'un responsable du comité de vigilance, la victime serait la femme d'un certain Panami. La pauvre victime a reçu trois balles alors qu'elle revenait du champ. Dans la guerre de Boko Haram, les femmes sont très souvent la cible des ihadistes qui les transforment soit en bombes humaines ou en objet sexuel. C'est la raison pour laquelle, au lendemain de la commémo ration de la 16 ème édition de la campagne mondiale "16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes" Djamila, responsable genre de l'association des jeunes réunis pour le développement du
Mayo-Tsanaga basée à Mokolo
(Ajered-MT), a condamné fermement cette attaque lâche sur une personne sans défense.
« Les femmes doivent cesser d'être considérées comme de la chair à canon sur qui on tire des palles pour rien. Les pouvoirs publics doivent y veiller en protégeant davantage les femmes», a-t-elle indiqué.
Malgré la relative accalmie observee ces derniers mois, Boko Haram fait des incursions sporadiques qui se soldent souvent par des morts. Le jeudi, 08 décembre dernier, une fille de 18 ans du nom de Tukuye Kavoua a été enlevée par des hommes armés appartenant à Boko Haram à Ldaoutsaf, une petite localité du canton de Moskota dans l'arrondissement de Mayo-Moskota, département du Mayo-Tsanaga. Selon nos sources, le rapt est intervenu ce jour-là, autour de 14 heures alors que la victime revenait du marché de Zleved, un village non loin de la frontière avec le Nigeria. « Notre village est menacé tous les jours par des terroristes de Boko Haram et la population vit toujours la peur au ventre. Une situation aggravée au quotidien par le manque d'eau potable, des structures de santé et le pire est que nos récoltes sont totalement détruites par ces hommes armés», s'est plaint d'ailleurs plaint Mathieu Vaksa, un membre du comité de vigilance locale.