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Fêtes de fin d'année : Le pari sécuritaire gagné

Douala Street Art Runway Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Tue, 5 Jan 2016 Source: La Météo

À l’instar de la fête de la Nativité, celle de Nouvel an s’est déroulée dans un climat de sécurité et de lutte victorieuse contre la vie chère. Le gouvernement s’en est bien tiré, sous la coordination du Premier ministre Philemon Yang.

L’armée sur tous les fronts

Les parties septentrionale et orientale du Cameroun étaient particulièrement en alerte du fait de la menace terroriste venant du Nigeria, d’une part, et des bandes armées venant de la République centrafricaine, d’autre part. Pour parer à toute éventualité, les forces de défense et de sécurité sont restées en éveil, empêchant ainsi aux extrémistes de la secte Boko Haram de commettre, comme par le passé, des incursions en terre camerounaise. La force armée a quadrillé les frontières, tout en restant vigilante aux endroits stratégiques à l’intérieur du pays.

De mémoire d’observateurs, on avait rarement connu un tel déploiement sécuritaire à travers le Cameroun. La victoire contre le terrorisme et autres bandes armées en divagation n’est certes pas encore acquise, mais l’armée camerounaise démontre au quotidien sa capacité de riposte. Dans la lutte contre les extrémistes de Boko Haram, l’on reconnaît qu’avec l’arrivée Joseph Beti Assomo au ministère de la Défense (Mindef), la valorisation de la défense populaire, qui implique une relation forte entre l’armée et les populations, est devenue une réalité. Avec l’ancien gouverneur du Littoral, on a désormais affaire à une armée de développement, une troupe qui communique opportunément et utilement. L’on a vu des officiers de l’armée sur des plateaux de télé, à côté d’autres panélistes, commenter et analyser le discours du chef de l’État, notamment en ce qui concerne le volet sécuritaire.

Véritable parangon d’intégrité, comme on en voit rarement sous le Renouveau, le Mindef, à la tâche jusqu’aux heures tardives, veille à ce que l’armée ne soit frustrée d’aucun avantage et garde le moral. Avant et pendant les fêtes de fin d’année, l’homme est davantage resté en contact permanent avec les troupes au front. La nébuleuse venue du Nigeria n’a ensanglanté aucune localité, aucun marché, aucune rue, aucune maison de Fotokol, Kerawa-Mafa, Tokombéré, Maroua, Kolofata, Mora, Kousseri, Achigachia, Mabass… Aucune attaque-kamikaze n’a été enregistrée dans cette partie du pays pendant la période festive. Un autre revers psychologique, militaire et symbolique qui marque un tournant dans la guerre sans merci que quatre États (Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad) livrent aux terroristes. Et pour y parvenir, le chef de l’État Paul Biya, chef des Armées, ne lésine sur aucun moyen pour mettre à la disposition des forces de défense tout ce dont elles ont besoin pour mener une bataille sur le point d’être définitivement gagnée.

La gendarmerie sur le-qui-vive

La gendarmerie nationale n’a pas lâché prise non plus, pendant cette période festive : elle a mobilisé, plus que par le passé, tant en milieux urbains que ruraux, l’ensemble des moyens préventifs et dissuasifs pour que les fêtes se déroulent dans des conditions optimales de sécurité pour tous. Bien plus, du fait d’une circulation accrue, le secrétaire d’État à la Défense chargé de la gendarmerie (Sed), Jean Baptiste Bokam, en synergie avec sa hiérarchie – le Mindef –, a personnellement supervisé, de jour comme de nuit, la campagne de prévention routière afin de limiter les accidents de la route qui endeuillent généralement de nombreuses familles et causent d’importants dégâts matériels en fin d’année. Un accent a ainsi été mis sur une communication tous azimuts : dépliants et autres supports de communication ont été distribués aux usagers. Sensibilisation ne signifiant pas impunité, ceux des automobilistes pris en infraction ont été lourdement sanctionnés. Visibles dans des points de contrôle mobiles avec les radars, les pandores, comme par le passé, ont efficacement assuré, toute chose qui a considérablement réduit les actes de violence, les atteintes à la tranquillité publique ou encore la conduite en état d’ivresse, à l’origine de plusieurs drames de la route. Le désormais noctambule Sed a simplement confirmé tout le bien que le public pense aujourd’hui du corps dont il a la charge.

La police redouble de vigilance

La logique sécuritaire a également vu une forte mobilisation de la police. Au niveau de la délégation générale à la Sûreté nationale (Dgsn), on a résolument opté pour le renforcement de la visibilité des forces de l’ordre dans les villes. Particulièrement dans lieux de forte concentration humaine, où les hommes de Martin Mbarga Nguélé se sont déployés avec discipline, ponctualité et courtoisie afin de rassurer et mettre la population à l’abri du danger.

La période étant propice aux vols, agressions et autres incivilités, la police s’est engagée dans la sécurisation des zones commerciales et les centres villes afin de dissuader les malfrats de tout crin. «Comme partout ailleurs, l’insécurité existe, mais grâce aux efforts fournis par la police, je peux affirmer sans ambages que Noël et le Nouvel an se sont déroulés sans incident majeur», soutient O. Tchatchoua, transporteur. Dans tous les cas, la forte présence policière a permis, contrairement aux appréhensions du reste légitimes des citoyens, que les festivités de fin d’année se déroulent dans de meilleures conditions.

Zéro pénurie sur les marchés

Les fêtes de fin d’année coïncidant avec période des bonnes affaires, les produits de grande consommation n’ont pas connu de hausse. Un pari tenu par le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, qui avait promis que les marchés seraient suffisamment approvisionnés à l’occasion. Outre l’assurance donnée quant à la disponibilité des produits de grande consommation, le ministre avait également annoncé qu’il n’y aurait pas de spéculation ni de pénurie. Pari tenu.

Ainsi, en plus des caravanes de ventes promotionnelles classiques, le Mincommerce a mis sur pied «La quinzaine de Noël» du 15 décembre 2015 au 05 janvier 2016. À travers cette plateforme commerciale innovante, les populations des grandes villes se sont ravitaillées en produits de première nécessité. Sur le terrain, les fins limiers de la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes ont sillonné les espaces dédiés afin de s’assurer que les prix affichés étaient ceux homologués, et que les produits vendus étaient de qualité.

Dans le même temps, un accent aura été mis sur l’approvisionnement en carburants. Sur ce point, la Société camerounaise de dépôts pétroliers (Scdp) a assuré la disponibilité des produits à la pompe. Quant au gaz domestique, les niveaux de stocks sont restés confortables. Comme en décembre 2014, le directeur général de l’entreprise, Gaston Eloundou Essomba, aura été au four et au moulin. On l’a régulièrement vu sur le terrain, en tenue d’exploitant, de jour comme de nuit pendant les fêtes, veillant à ce que l’approvisionnement et la distribution des produits pétroliers sur l’ensemble du territoire ne connaisse aucun couac.

Les salaires disponibles

Fin 2015 aura, enfin, été une période sereine pour les fonctionnaires. A la grande angoisse habituelle, ils se sont retrouvés avec des salaires disponibles avant la date. Le ministère des Finances (Minfi), encore une fois à la manœuvre, n’a pas failli à sa mission de mettre à la disposition des fonctionnaires et agents de l’État leurs revenus mensuels pour mettre les ménages à l’abri du stress. Devant les guichets du Trésor et dans les banques, chacun a pu accéder à ses revenus pour pouvoir procéder à temps, aux achats nécessaires. Le chef de ce département, Alamine Ousmane Mey, n’a pas fait mentir ceux qui lui prêtent une diligence de tous les instants.

Source: La Météo