Les jours passent et les tensions se multiplient au sein du bureau exécutif de la Fédération camerounaise de football. Après la suspension du 4ème vice-président de l’instance, Henri Njalla Quan, des voix montent pour dénoncer le mode de gouvernance de Samuel Eto’o.
Invité dans l'émission 7 Hebdo sur la chaîne de télévision STV, le consultant en Marketing et communication Charles Moungue Mouyeme compare la gouvernance de Samuel Eto'o à celle de l'ancien président congolais Mobutu Sese Seko. Pour le spécialiste en communication, les collaborateurs d'Eto'o se rendent compte de leurs erreurs tardivement.
« Il y a eu comme une espèce d’envoutement collectif. Ce que je vois là, me rappelle Mobutu, Roi du Zaïre. Je ne sais pas si vous avez vu ce documentaire. C’est à dire des gens qui se réveillent comme d’un sommeil et disent mais “mince, je suis un responsable, comment j’ai pu soutenir ceci », explique-t-il.
La plupart de ceux qui quittent la barque de la Fecafoot, ne le font pas parce que Samuel Eto’o violait les textes de la Fecafoot. Ils ont généralement validé toutes les décisions controversées du nouveau président de la Fédération camerounaise de football.
C’est seulement lorsqu’ils sont eux-mêmes victimes des pratiques d’Eto’o qu’ils montent au créneau.
« Njalla Quan Junior réagit parce qu’on a fait battre son équipe dans les barrages au Sud-Ouest. Parce que depuis qu’il a demandé qu’on lui donne les comptes sur les sponsors des championnats en tant que 4e vice président en charge du marketing dans le Comité exécutif. Et c’est un employé de la Fecafoot qui lui dit, je ne te donne pas », explique Charles Moungue Mouyeme.
Seul le Directeur de publication du Journal L’œil du Sahel, Gubai Gatama a quitté le bureau exécutif de la Fédération pour des raisons qui n’ont rien à avoir avec ses intérêts personnels. Il avait été exclu du parti quand il a estimé que Samuel Eto’o ne devrait plus diriger la Fecafoot après sa condamnation par un tribunal espagnole.