FECAFOOT : comment Eto’o a saoulé les délégués avant le vote de 2021

On en sait un peu plus sur la stratégie qui a permis à Samuel Eto’o de battre Seidou Njoya en 2021. Pour prendre la tête de la Fecafoot, Samuel Eto’o a eu l’idée d’enfermer dans un hôtel, tous les délégués acquis à sa cause. Là il leur aurait offert de l’alcool à volonté à en croire les révélations de Jean Bruno Tagne dans le livre « L’arnaque ».

« Samuel Eto’o pense à une stratégie de l’isolement de tous les délégués acquis à sa candidature pour les éloigner de toute possibilité de corruption. Un site est identifié à 120 kilomètres de Yaoundé, dans le département de la Haute-Sanaga. C’est un lodge magnifique niché en plein cœur d’une forêt luxuriante, cerné par les eaux noires de la Sanaga.

Cet établissement, le Sanaga Beach, est la propriété de Mme Mbarga Nguélé, l’épouse du Délégué général à la Sûreté nationale (DGSN). Samuel Eto’o réalise ici un de ces coups tactiques dont il est passé maître. En décidant du choix de ce lieu, il gagne encore plus l’estime du DGSN qui est depuis longtemps un allié du Pichichi dans la course à la présidence de la Fécafoot.

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Sanaga Beach accueille ses nouveaux hôtes. Il y a beaucoup d’égards pour la superstar Eto’o. Les délégués aussi sont au petit soin. Chacun reçoit la clef, qui d’une chambre, ou d’un petit appartement. Avant de les regagner, ils sont tous sommés de remettre leurs téléphones portables.

Il leur est remis en échange, de petits téléphones désuets déjà chargés de cartes SIM pour leur permettre de recevoir les appels de leurs familles ou pour régler les urgences. Impossible de se connecter sur Internet. L’objectif est de les couper du monde extérieur particulièrement corrompu en cette veille d’élection à la Fécafoot.

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Les soirées sont animées par un orchestre, au grand bonheur des délégués et de l’équipe de campagne de Samuel Eto’o. Il y en a même qui poussent la chansonnette. On découvre certains sous un autre jour. Franck Happi, interprète à merveille de vieux makossa, tout comme Benjamin Pondi, l’homme à tout faire du Pichichi, ou Ernest Obama, grand fan des chansons du Congolais JB Mpiana. Il les connaît par cœur et essaie d’incarner le chanteur devant un public totalement électrisé et emporté par l’alcool. Le dernier soir, c’est la totale. Bouffe et boisson à volonté.

Enivré par l’ambiance au cours de cette dernière soirée, Ernest Obama au micro, après avoir offert un spectacle de JB Mpiana, se livre à quelques confidences. « Samuel Eto’o c’est mon frère, se vante-t-il. Il y a quelque temps, il m’a appelé pour me demander….. »