Fact Checking : Michèle Ndoki n'a jamais giflé Maurice Kamto à Kondengui

• Michèle Ndoki a décidé de challenger Maurice Kamto à la tête du MRC

• Une vidéo en circulation rapporte que le président du MRC s'était fait gifler par Michèle Ndoki lorsqu'ils étaient en prison

• Après vérification auprès, cette information n'est pas fondée

Dans une vidéo qui fait le tour des réseaux sociaux, Le journaliste Romaric Tenda affirme que Michèle Ndoki a giflé Maurice Kamto lorsqu'ils étaient incarcérés à la prison principale de Yaoundé Kondengui. La rédaction de camerounweb.com a vérifié cela pour vous il ressort qu'il s'agit d'un fake.

En effet, dans la vidéo devenue virale sur la toile, le journaliste Romaric Tenda, ancien présentateur de l'émission "7 Minutes pour convaincre" rapporte que en 2019 lorsque Maurice Kamto, ses alliés et militants parmi lesquels Me Michèle Ndoki avaient été écroués à la prison principale de Yaoundé Kondengui, les relations entre cette dernière lui n'étaient pas au beau fixe au point où "La Fiancée du Peuple" ( Michèle Ndoki) lui a infligé une bonne gifle. Dans le Direct de Romaric Tenda, il affirme que c'est grâce à une confidence de feu Paul Éric Kingue ( ancien maire de la commune de Njombe-Penja) qu'il a eut cette information qu'il a pris la peine de vérifier. « La personne qui a vendu le combat du MRC en interne est dans leur parti politique, mais ils ne savent pas. Par la suite, Paul Eric Kingue m'a donné certaines informations précises sur Me Michèle Ndoki que moi-même j'ai vérifiées. Paul Eric Kingue dit : « est-ce que vous savez qu'en prison un jour, Michèle Ndoki a giflé Maurice Kamto, c'est nous qui avions couru avec Mr Nzongang pour lui dire non. Tu ne touches pas le leader devant nous » , a lancé Romaric Tenda qui ne s'est pas arrêté à ce niveau : « Paul Eric Kingue précise qu'elle avait giflé Maurice Kamto parce qu'elle avait craqué. Elle disait que c'est à cause de lui qu'elle se retrouvait en prison avec tous les autres. Et que c'est à cause de lui qu'elle se retrouvait loin de ses enfants et de sa famille » .

Sauf que, après vérification, il ressort cette information n'est pas avérée. Contactée par la rédaction de camerounweb.com, Michèle Ndoki était plutôt suprise d'apprendre qu'elle a giflé Maurice Kamto. Des responsables de la prison principale de Yaoundé Kondengui ainsi que certains anciens détenus de cette prison au moment où Maurice Kamto et les autres y étaient démentent cette information. Ils nous ont confiés qu'il n'y a jamais eu un pareil spectacle au sein du pénitencier. << C'est faux. Qui raconte ces histoires ? Il n'y a jamais eu d'altération de cette nature dans cette prison. Des gens inventent et disent n'importe quoi. Ça s'est passé quand et où ? Dans quelle circonstance ? Si la personne connaissait vraiment comment ça se passe ici en prison il n'allait pas raconter des conneries. Pour votre information. Les femmes sont toujours enfermés dans leurs cellules contrairement aux hommes dont les cellules sont ouvertes chaque matin. Pour qu'une femme ait accès à la cour c'est lorsqu'elle reçoit une visite ou pour d'autres raisons valables. Kamto et elle se sont rencontrés où ici jusqu'à ce qu'elle le gifle ? La chose qu'on observait ici et qui était visible c'est que le groupe de Kamto n'était plus soudé. Paul Éric Kingue s'attaquait à tout le monde, surtout à Bernard Dzongang, Valsero et Célestin Djamen. Il avait frustré Célestin Djamen au point où il était devenu casanier. Même avec certains prisonniers ici PEK avait des problèmes. Il n'était pas facile à vivre. >> , nous confie un responsable de la prison principale de Yaoundé Kondengui.

Des anciens prisonniers de cette maison d'arrêt nous ont également renseigné qu'en prison, les hommes et les femmes sont séparés dans différents quartiers. Les femmes sont placés dans le quartier féminin et les hommes dans les quartiers masculins. Donc Michèle Ndoki était dans le quartier féminin, plus précisément au quartier 3 et Maurice Kamto était au quartier Spécial avec les Valsero, feu Paul Éric Kingue, feu Penda Ekoka, Célestin Djamen, Bénard Dzongang etc.