Fait divers :le devoir conjugal ou la mort!

Femme Noir Amour Image illustrative

Fri, 12 Jul 2024 Source: www.camerounweb.com

Dans la nuit de mardi à mercredi, Fridolin G., 44 ans, a levé une machette contre son épouse Joséphine, 29 ans, mère de ses six enfants, qui imposait depuis peu une pause dans l'intimité, Alliance NYOBIA

Le sexe ou la mort. Voilà le choix, sous forme d'alternative du diable, qui a été laissé à Joséphine Marlyse par son mari, Fn olin G., dans la nuit de mardi à mercredi dernier. A l'appui de l'ultimatum, une machette brandie par l'époux, menuisier de 44 ans. La brigade de gendarmerie territoriale de Nylon apprendra plus tard que le couple, qui habite Soboum, lieudit « Docta » (Douala III), traverse alors une situation un peu spéciale. De fait, Joséphine Marlyse, 29 ans, détaillante au mar-ché Ndogpassi, a déjà six enfants avec son époux, pour des maternités espacées d'à peine un an en moyenne. Elle veut respirer. Après leur quatrième gosse, la dame avait dit à son époux combien son rythme l'éprouvait.

A l'époque, Fridolin aurait rétorqué que sur ces quatre enfants, ils avaient trois filles. Et ces dernières étant destinées à aller en mariage un jour, il considérait n'avoir qu'un fils unique. Il lui en fallait d'autres. Joséphine a donc eu encore deux bébés : un garçon en premier, puis une fille, née il y a onze mois. Les ardeurs de Fridolin G. n'ont pas baissé pour autant. A en croire la commerçante, si la tendance était maintenue, à rapproche du premier anniversaire de la petite dernière, une nouvelle grossesse n'était pas à exclure. La dame a donc pris des précautions. Depuis vendredi dernier, elle dormait très habillée, et rejetait toutes les « doléances » nocturnes de son époux. Le menuisier n'a pas pu rester de bois ne serait-ce qu'une semaine. Dans la nuit de mardi à mercredi, il soumet une nouvelle « demande » sur l'oreiller. Refus catégorique. Il est environ 2h du matin. L'homme décide de changer de registre : il avait un coupe-coupe dans la chambre, il s'en saisit. Puis la brandit. La doléance laisse la place à un ordre impérieux, assorti d'une menace de mort. Joséphine dira aux gendarmes que son époux est rarement violent, mais que quand cela se produit, c'est un mini-séisme. Elle a donc pris sa menace au sérieux et crié pour sa vie. En l'occurrence, en direction de ses deux frères, qu'elle héberge le temps d'un stage professionnel à Douala : « Ferdinand, Roger, sauvez-moi ! Je suis morte ! », se souvient-elle avoir hurlé. Les deux hommes, encore devant la télé malgré l'heure avancée, volent à son secours. Après avoir défoncé la porte de la chambre, ils découvrent leur beau-frère nu, machette en main, et leur sœur au bord du lit. Fridolin est désarmé par un de ses « beaux ». Mais s'il est désormais mains nues, il ne baisse pas les bras. Et fonce hors de la chambre, à la recherche d'un couteau. Les trois hommes se retrouvent finalement au salon, pour une bagarre. Le maître des lieux est maîtrisé, après avoir été proprement rossé. Le bruit ainsi occasionné a alerté le voisinage. Mais au parfum, le chef de bloc a informé les gendarmes. Fridolin, dont la machette a été saisie, a été interpellé pour tentative d'assassinat. Ses beaux-frères l'ont été aussi, considérés, selon une source proche de l'affaire, comme « auteurs d'une violence » et « auto-justiciers ».

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