Fame Ndongo: les 'petits mensonges' du ministre et la grosse plainte du prof Bahebeck

L’American University of Central Africa (Auca) et son statut d'université clandestine déclaré par le ministre de l'Enseignement supérieur il y a quelques jours, continue de faire des remous dans l'univers médiatique. Accusé d'être le promoteur de cette université privée, le prof Jean Bahebeck fait une sortie dans la quelle il expose les "petits mensonges" du ministre d'Etat et annonce une plainte. Notre confrère Le Messager en parle dans l'article ci-dessous.

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Dans un communiqué de presse, datant du 10 février 2022, le ministre de l’Enseignement supérieur affirme que l’American University of Central Africa (Auca) ayant pour promoteur au Cameroun, le Prof Bahebeck, est un organisme clandestin. Cette entité ne dis- pose d’aucune accréditation de la République démocratique de Sao Tome et Principe, telle que allégué.

Nouvelle escalade en perspective entre les professeurs Jacques Fame Ndongo et Jean Bahebeck, après le rodéo politico-judiciaire sur la suspension du salaire du chirurgien orthopédiste, voici une nouvelle provocation du ministre de l’Enseignement supérieur.

En effet, dans un communiqué, publié le 10 février 2022, le prof Jacques Fame Ndongo, affirme tout de go, que l’American universty of central Africa a pour «promoteur au Cameroun, le Prof Jean Bahebeck». Citant le quotidien à capitaux publics, Cameroon-tribune comme source, le Minesup n’est pas allé de main morte pour dire dans ce communiqué, que l’Auca est un organisme clandestin, lequel ne dispose d’aucune accréditation de la République démocratique de Sao Tomé et Principe, tel que indiqué sur le site Internet de cette institution universitaire, laquelle s’apprête à organiser un concours d’admission à la prétendue «Faculté des sciences médicales et pharmaceutiques de l’Auca».

A coup sûr, les services compétents du Minesup, dans une initiative de recoupement et de vérification factuels, sont tombés sur la déclaration de la direction de l’enseignement supérieur du ministère de l’Education et de l’Enseignement supérieur de la République démocratique de Sao Tomé et Principe.

Réaction primaire

De cette déclaration, dont Le Messager a pu avoir copie, cette République sœur du Cameroun «ne dispose d’aucun processus d’accréditation des cours d’un établissement d’enseignement supérieur de la République du Cameroun dans son registre, dont l’Université américaine d’Afrique central » en abrégé Auca en anglais. De ce point de vue, « les diplômes délivrés par les mêmes institutions, ne sont pas reconnus par la République démocratique de Sao Tomé et Principe ».

Dans une réaction caustique dite primaire de l’éminent chirurgien orthopédiste, non moins professeur de médecine, Jean Bahebeck, tance cette autre provocation du Minesup qui lui attribue le titre de promoteur de l’Auca, accusée de clandestinité.

En outre, Jean Bahebeck interpelle dans cette réaction musclée, « les étudiants en médecine, les parents, les compatriotes ». Pour lui, cette affirmation de Jacques Fame Ndongo est d’autant plus grave, qu’elle exige une réponse au moins pour les principales parties concernées à savoir : le signataire du communiqué, le promoteur de l’Auca, les parents, les étudiants, les enseignants et en fin, l’opinion publique. Au signataire du communiqué, le Minesup himself, professeur Jean Baheback est sans ambages : « Je ne suis ni de près, ni de loin, ni directement, ni indirectement, et même pas partiellement, parmi les promoteurs de l’Université américaine d’Afrique centrale. Mais je suis à la tête d’un projet similaire en cours dont vous en saurez mieux en temps opportun en tout cas sous peu !»

Enfonçant le clou de la dénonciation de l’imposture, le chirurgien « mets en demeure, le Minesup, afin de revenir sur son communiqué, faute de quoi, dans les critères prescrits par la loi, je réserve le droit de demander justice devant les tribunaux de la République pour déclaration mensongère set calomnieuses» menace-t-il.

Confrontation directe

Au promoteur de l’Auca, le Prof Jean Bahebeck est péremptoire : « votre université est accusée d’être clandestine, il revient à vous et vos éventuels co-promoteurs, et à vous seulement de la défendre, si cela est faux, ou à entreprendre les procédures de légalisation dans le cas contraire. Je vous laisse le temps de dévoiler vous-même : votre identité, vos contacts et localisation en publics et dans toute votre dimension, afin que nul n’en ignore et que toute la lumière soit faite dans ce qui ne l’est pas encore, mais qui pourrait très vite devenir « l’affaire Auca».

Concernant les parents, le prof de médecine déclare « vous n’avez pas eu tort de croire à mon projet et ma personne ! Je reste le praticien professionnel irréductible en chirurgie et en éducation médicale ! Le projet quant à lui, a été reporté de quelques mois dans le but de meilleure préparation des étudiants et des parents. Seuls Dieu ou l’Etat de Rca, pourraient nous arrêter ! Mais pas du tout un ministre d’un autre pays! Nous en saurons davantage sous peu! Aux premières nouvelles, le projet est plutôt bien accueilli dans la forme où je l’ai entièrement réécris en Rca et parmi les Camerounais progressistes! La seule vraie réticence, c’est le fait d’assumer que l’on puisse former en 4 ans un médecin de bonne qualité comme au Canada ou aux États-Unis ! Je vous promets de continuer à travailler pour cela » !Un clin d’œil du chirurgien orthopédiste est fait aux étudiants qui ont postulé au concours de l’Assma, l’école de médecine intensive.

Ces derniers ont été informés par le biais du porteur du projet du report de la date du concours d’admission depuis la semaine dernière.

De ce point de vue, «les commanditaires de cette imposture viennent de rater leur coup»! L’opinion n’est pas en reste. Jean Bahebeck lance : «Je vous prends à témoin de cette nouvelle provocation de rue de l’homme Jacques Fame Ndongo, qui n’a pas voulu prendre la peine de vérifier aussi en Rca, la véracité et du promoteur de l’Auca qui est nommément désigné dans un des documents dont j’ai possession! Je suis dans ces conditions tout à fait prêt, pour une confrontation directe quelle que soit la forme, dans le seul but d’établir la vérité, rien que la vérité, toute la vérité »