Le Minproff a lancé un appel de cœur à tous vendredi dernier lors d’un point de presse à Yaoundé.
Des familles fortes pour une nation forte. C’est en gros le message à peine voilée issu du point de presse de Marie-Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), vendredi dernier à Yaoundé. De l’Extrême-Nord, où elle a effectué le lancement de la 21e Journée internationale de la famille, la semaine dernière, elle rapporte un élan d’espoir.
Certes les « exactions des membres de la secte islamiste Boko Haram » font peser une atmosphère de barbarie et de cruauté dans cette région du pays, où d’innocentes personnes civiles et militaires sont tuées et la sérénité des familles menacée, mais les pouvoirs publics, par la voie du Minproff souhaitent de jours meilleurs.
« Le camp de Minawao, par exemple, situé à une quarantaine de kilomètres de Mokolo, dans le département du Mayo-Tsanaga, compte aujourd’hui près de 35.000 individus, en majorité des femmes et des enfants, représentant 8.946 familles, dans un dénuement complet, en quête de refuge, d’un peu de nourriture pour pouvoir survivre », a signalé le Minproff.
De quoi empiéter sur la jouissance efficiente de cette journée, avec pour leitmotiv la culture de la paix et de la tolérance. Plus que jamais, selon le ministre, la quiétude des familles est donc en danger dans les régions de l’Extrême-Nord, de l’Adamaoua, et de l’Est, marquées par la situation de conflit et l’accueil des réfugiés.
Le choix de Mokolo, le 13 mai dernier, n’était pas anodin. Il s’agit d’ « une logique de la réponse des pouvoirs publics en termes d’évaluation des actions menées dans le domaine d’assistance matérielle et de réconfort psycho-social aux familles déplacées et affectées », a relevé Marie-Thérèse Abena Ondoa, en présence du ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
Sans éluder la main tendue apportée par les partenaires privés et la société civile à ces personnes vulnérables en termes d’eau, de nutrition, de santé, d’éducation et de protection, le Minproff et les membres des médias présents, ont aussi évoqué les situations conflictuelles naissant dans des familles autres que celles vivant en zones marquées par les guerres et les luttes en territoires frontaliers.
La pauvreté ambiante et les croyances religieuses extrémistes, entre autres, ont été citées comme des freins à la stabilité familiale. Le combat pour la solidarité est à mener tous les jours, au-delà de la Journée internationale.