Le monde du football camerounais est en effervescence suite aux récentes révélations du président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Samuel Eto'o. L'ancien international a mis en lumière les pratiques douteuses de certains dirigeants de clubs, remettant en question leur intégrité et leur engagement envers le développement du football national.
Au cœur de cette controverse, on retrouve le cas de Donald Ngameni, président de Victoria United, champion du Cameroun pour la saison 2023/2024. Alors que le club de Limbé semblait sur la voie de la professionnalisation avec des projets ambitieux, notamment un partenariat avec la Liga espagnole, des zones d'ombre sont apparues concernant la gestion du club.
En effet, Samuel Eto'o avait personnellement facilité un contact entre Ngameni et un groupe d'investisseurs qataris lors de la Coupe du Monde 2022. Ce projet, estimé à 376.625.000 FCFA, prévoyait la construction d'un centre d'entraînement moderne comprenant 38 chambres meublées. Cependant, selon les informations divulguées par la FECAFOOT, l'attitude de Ngameni aurait découragé les investisseurs qataris, faisant échouer ce projet prometteur.
Cette révélation intervient dans un contexte où d'autres clubs camerounais cherchent à se développer. Victoria United, par exemple, a récemment reçu la visite de George Henri Alladjim, représentant de la Liga pour l'Afrique, pour discuter d'un éventuel partenariat. De même, le Groupe ACTIVA, un assureur panafricain, a signé un accord avec la Liga espagnole pour les trois prochaines saisons.
Ces initiatives contrastent fortement avec les actions de certains dirigeants qui, selon Samuel Eto'o, freinent le développement du football camerounais. La FECAFOOT semble déterminée à assainir le milieu en exposant les pratiques douteuses et en encourageant une gestion plus transparente et professionnelle des clubs.
Cette affaire soulève des questions sur la capacité de certains dirigeants à gérer efficacement leurs clubs et à saisir les opportunités de développement. Elle met également en lumière le rôle crucial de la FECAFOOT dans la supervision et la régulation du football camerounais.
Alors que le football africain cherche à se hisser au niveau international, ces révélations pourraient marquer un tournant dans la gouvernance des clubs camerounais, ouvrant la voie à une nouvelle ère de professionnalisme et de transparence.