Difficile de comprendre les ressorts de la polémique qui enfle ces jours-ci dans les médias et réseaux sociaux autour de la libération, le 2 avril dernier, de 12 touristes expatriés – sept Suisses et cinq Italiens – dans la localité de Moungo-Ndor, arrondissement de Nguti, département du Kupe Muanenguba, région du Sud-Ouest.
Tant les faits relatés le lendemain, 3 avril 2018 par le porte-parole du gouvernement au cours d’un point de presse tenu au ministère des Relations extérieures sont constants.
Selon des sources concordantes, ce 12 avril, 12 touristes, à bord de sept véhicules tout terrain, entrent régulièrement au Cameroun par la localité d’Ekok. Après s’être soumis aux formalités d’immigration en vigueur, ils décident de visiter les « Twins Lake » situés à Moungo-Ndor.
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Pendant qu’ils se dirigent vers ces lacs, ils sont interpellés par une bande d’individus armés et cagoulés et conduits dans le village où les terroristes procèdent à leur identification, confisquent les clés de leurs voitures et documents officiels.
Alors que les malfrats planifient comment conduire leurs otages vers une destination au-delà des frontières nationales, ils son surpris par la prompte réaction des commandos d’élite de l’armée camerounaise qui patrouillaient dans les environs. Plusieurs terroristes sont neutralisés, d’autres fondent dans la nature.
Un officier et deux soldats de nos forces de défense sont légèrement blessés. Les touristes libérés sains et saufs sont conduits le lendemain à Yaoundé et remis à leurs chefs de mission diplomatique respectifs.
D’où vient-il donc que le gouvernement soit accusé dans certains organes de presse et réseaux sociaux de travestir ou de dénaturer les faits ? Que gagnerait Yaoundé à faire croire que les touristes occidentaux ont été pris en otages sur son territoire ?
S’agissant de ce qui est dit au sujet des forces de défense et de sécurité du Cameroun, il convient également de marquer un arrêt et de se poser des questions. De quelle efficacité pourrait être une initiative gouvernementale destinée à « doper la réputation » de nos forces de défense et de sécurité ? On sait au demeurant que de nombreux pays amis sollicitent régulièrement l’expertise de ces hommes et femmes au professionnalisme avéré, depuis la tenue du sommet sur la sécurité dans le golfe de Guinée tenu du 24 au 25 juin 2013 à Yaoundé.
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Est-il besoin à cet égard, de rappeler que nos soldats ont déjà mené plusieurs campagnes particulièrement éclatantes du côté de Sambissa, le bastion jusque-là considéré comme imprenable de Boko Haram au Nigéria ? Qu’ils ont eu à libérer des otages pris en mer par des pirates?
Au total, la polémique en cours est incompréhensible. Le Cameroun, pays en développement n’a aucun intérêt à inventer des faits qui contribueraient à faire fuir les touristes et autres opérateurs économiques dont il a tant besoin pour contribuer à la relance de son économie.
Par ailleurs, son armée qui a fait ses preuves n’a pas besoin de publicité, elle va continuer à garantir la paix et la sécurité de tous, à travers l’ensemble du territoire national. Avec la collaboration des populations qui entretiennent un lien indissoluble avec les forces de défense et de sécurité. Dans l’optique d’un pays uni, indivisible, et résolument tourné vers le développement et un progrès partagé.