Faux diplôme en philosophie: l'Université de Yaoundé épingle le Dr Fridolin Nke

L'étau se resserre sur le Dr Fridolin Nke à l'université de Yaoundé 1. Ce qui est arrivé au feu Guy Parfait Songue à l'université de Douala risque d'arriver à ce chargé de cours en froid avec l'administration de l'université de Yaoundé 1.

Dans le cadre d'une enquête administrative, l'administration de l'université de Yaoundé 1 demande à l'enseignant de philosophie de présenter ses diplômes et de justifier son parcours académique. C'est ce qui ressort dans une mise au point signée Dubois Onana, le chef service de l'information de cette institution universitaire. Le Dr Fridolin Nke est prié de présenter ses diplômes "sous réserve des mesures appropriées que l'institution pourrait être amenée à prendre à cet effet".

Dans la même mise au point, l'universitaire est accusée de s'être lancé dans "une campagne de délation, diffamation, injures, calomnies et menaces dans les réseaux sociaux" contre l'université.

Face à cette situation, plusieurs observateurs se posent la question de savoir sur quelle base Fridolin Nke a été engagé à l'université de Yaoundé 1 où il a travaillé depuis plusieurs années si aujourd'hui on lui demande ses diplômes.

Même si selon certaines sources le recrutement de Fridolin Nke à l'université de Yaoundé 1 avait causé des grincements de dents, l'expert discernement quant à lui crie à l'acharnement.

"Je suis étonné qu'on arrive à ce niveau d'élévation. Moi j'ai été à l'université de Liège. Tout le monde peut vérifier, tout le monde peut aller là-bas et demander au recteur qui était là. Le vice recteur et le recteur de l'époque Bernard Rentier et Albert Corhay. Ils me connaissent très bien. J'étais comme le porte parole même des étudiants puisque à un moment j'ai organisé une série d'émissions radiophoniques où le recteur est venu s'expliquer sur certains choses; où il est venu en outre vraiment édifier la communauté sur les questions fondamentales que se posaient les chercheurs au niveau de l'enseignement, au niveau de la recherche. Bernard Rentier a parlé pendant 2 heures pour expliquer l'enseignement, les principes qui gouvernent l'enseignement. Albert Corhay, la semaine qui suivait a fait 2 heures d'émission avec moi juste pour expliquer les fondamentaux de la recherche universitaire et ce qui est prévu dans la politique universitaire de l'époque. Donc je crois que j'ai été assez informé, assez édifié sur ce que ferait un recteur, a dénoncé Fridolin Nke.

"Quand je suis arrivé ici au Cameroun, j'ai fait un projet que j'ai soumis au recteur lui-même en personne. Donc tout ce que je vois là, toute la gesticulation là ça me fait honte. Et il faudrait qu'il comprenne qu'il doit arrêter ça parce que je n'ai plus rien à perdre. Il a bousillé ma carrière. Il a bousillé ma vie. Il a été à l'origine de la mort de mon grand frère. Et je ne vais plus accepter qu'il se permette encore d'annuler ma décision de recrutement; d'autant plus que je suis déjà chargé de cours… Je suis solitaire, je suis un philosophe dissident. Donc je suis prêt au combat pour faire disparaitre ce ténèbres du monde universitaire. C'est mon rôle aussi de philosophe et je ne vais pas accepter que une deuxième fois, Aurélien Sosso attente à ma vie. Je suis habitué à ce qu'il colporte des bêtises sur moi. Mais je suis déterminé à ce que la vérité transparaisse. Il faut que Sosso fasse ce qu'il a à faire et nous allons arriver là où il veut", ajoute t-il.

On se souvient déjà en 2021, c'est le Colonel Bamkoui, chef de la sécurité militaire qui faisait des graves révélations sur l'authenticité des diplômes de Fridolin Nke. C'était pendant un échange téléphonique houleux au cours duquel Émile Joël Bamkoui a remis en cause le doctorat de l'auteur du livre "PAUL BIYA: CHRONIQUES DE LA FIN". "Faux Docteur", "Des doctorats volés", voilà entre autres les propos utilisés par le chef de la sécurité militaire.

La philosophie étant par essence une science qui se caractérise par le doute, cette fois-ci c'est la performance académique du philosophe Fridolin Nke qui passe au crible du doute du recteur Aurélien Sosso.