Dans une enquête approfondie, Jeune Afrique révèle l'affaiblissement progressif de la position de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence camerounaise. Cette situation survient dans le contexte des récentes controverses liées à la communication sur la santé du président Paul Biya.
Selon les informations exclusives de Jeune Afrique, Ferdinand Ngoh Ngoh, qui s'était imposé comme l'homme fort du régime en l'absence du président, voit son influence contestée au plus haut niveau de l'État. Le magazine rapporte que le président Biya lui-même a demandé au Premier ministre, Joseph Dion Ngute, de reprendre les rênes du gouvernement, marquant ainsi un recul significatif du pouvoir de Ngoh Ngoh.
Cette reprise en main se manifeste concrètement : Jeune Afrique cite une source proche de la présidence qui affirme qu'« aucun ministre n'est autorisé à se déplacer actuellement hors du Cameroun, sans l'autorisation formelle de Dion Ngute ». Une mesure qui témoigne d'un changement radical dans l'équilibre des pouvoirs au sein de l'exécutif camerounais.
Le magazine panafricain souligne également que la gestion de l'absence prolongée du président Paul Biya par Ferdinand Ngoh Ngoh a fait l'objet de vives critiques. Son habitude de revendiquer l'application des "hautes instructions" du chef de l'État est désormais remise en question, marquant potentiellement la fin d'une ère où le secrétaire général de la présidence exerçait un contrôle quasi-total sur les affaires de l'État.
Cette perte d'influence de Ferdinand Ngoh Ngoh, rapportée par Jeune Afrique, pourrait avoir des répercussions importantes sur l'ensemble de l'appareil gouvernemental camerounais, notamment sur ses alliés comme le ministre Paul Atanga Nji, avec qui il entretenait une alliance stratégique au sein du gouvernement.