• Il s'agit d'une révélation que vient de faire Jeune Afrique
• Très introduit au Palais, notre confrère français raconte la guerre entre le SGPR et le DCC de Paul Biya
• L'un des deux devrait quitter Etoudi dans quelques semaines
Dans un article publié ce weekend, Jeune Afrique révèle le combat de position et de positionnement auquel se livrent le secrétaire générale de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh et le directeur du Cabinet Civil de la Présidence, Mvodo Ayolo.
Pour reprendre l'expression de notre confrère, il s'agit entre les deux pontes du régime, une guerre larvée dont l'objectif vise à "obtenir la confiance du président".
"Alors qu’un remaniement gouvernemental pourrait avoir lieu à l’issue de la compétition, début février, les deux collaborateurs de Paul Biya se livrent une guerre larvée...Qui, du secrétaire général de la présidence de la République (SGPR), Ferdinand Ngoh Ngoh, ou du directeur du cabinet civil (DCC), Samuel Mvondo Ayolo, quittera le palais d’Etoudi lors du remaniement que l’on prédit pour début février, une fois la Coupe d’Afrique des nations (CAN) achevée?", écrit Jeune Afrique dans son article.
"Écarté de la task force, constituée par Ngoh Ngoh, chargée du suivi des chantiers de construction des infrastructures de la CAN – un programme d’investissement de 500 milliards de F CFA (762,2 millions d’euros) –, Mvondo Ayolo a pris sa revanche lors du match d’ouverture. Organisateur de la cérémonie à laquelle avait pris part Paul Biya, le directeur du cabinet civil a tenté de faire oublier son rival", ajoute le confrère Français qui parle même de tensions dans les tribunes VIP d’Olembe, lors de la cérémonie d'ouverture le dimanche 9 janvier 2022.
Le bras de fer entre pontes du régime et particulièrement entre Ngoh Ngoh et Mvodo Ayolo ne date pas d'aujourd'hui.
Ngoh Ngoh, Mvondo Ayolo et Motaze ou l'équilibre de la terreur
Les dernières sorties des différents barons du régime Biya dans le cadre de l'affaire de l'assassinat de la petite Caro à Buéa montre à suffisance la guerre de succession qui se joue au sein du sérail. Dans une publication, l'activiste Zona Coker est revenu sur comment chaque camp essaie d'utiliser ce drame à son profit dans cette guerre et parle de "parfait équilibre sur la balance du « gré-à-gré »".
La rédaction de CamerounWeb vous propose, ci-dessous, l'intégralité de sa publication
Alors que Ferdinand Ngoh Ngoh vient de terminer sa tournée « CANOISE » avec une escale inattendue à Buéa où il est allé transmettre le réconfort de la haute instruction à la mère de la petite CARO tuée par le jeune Rigobert Achille Mvogo. Ses détracteurs viennent de riposter avec un communiqué de presse de la haute instruction adressé à la famille du jeune soldat Achille Mvogo lynché à mort par la population à Buéa.
Pour apaiser les patriotes va-t-en-guerre qui étaient très fâchés de voir Ferdy le vice-président signataire faire son show à Buéa après leurs mensonges sur la maman de CARO qu'ils avaient faussement accusée d'être le chauffeur de la voiture qui conduisait sa fille alors qu'elle ne savait même pas conduire; et de livrer les armes aux ambazoniens alors que c'était faux, les ennemis de Ferdy sont passés par le ministère de la défense pour exprimer leur part de « haute instruction ». Du coup, c'est le parfait équilibre sur la balance du « gré-à-gré », personne ne doit rouler l'autre. Tout ceci se passe pendant que le PAPI lui-même extrêmement fatigué se repose dans son village à Mvomeka loin des manigances de ses créatures.
Entre-temps selon Patrice Nouma, pour accompagner son mari sur le chemin d'Etoudi, Aïssa Motaze a déjà commencé à tisser son réseau. Elle a créé une association des femmes capables pour déclasser celle de Chantal BIYA qui jusqu'ici était « the PLACE TO BE » pour les richissimes femmes des pilleurs de la république. Pour être membre de cette nouvelle tontine d'une possible future dame, il faut débourser une coquette somme de « 25 MIYONG » et prouver à madame Motaze que tu es vraiment une femme capable. Il paraît que plusieurs femmes de l'association de Chantal Biya ont rejoint celle de Aïssa Motaze; même Céline Ngoh Ngoh. Un véritable coup de poignard dans le dos de celle qui depuis des décennies tenait le bâton de commandement des femmes, sœurs, et filles de..... Une fois que le pouvoir te quitte, les amis aussi s'éloignent de toi. ABIM TÉ !
TENSION ET TRAHISON A ETOUDI : LES EPOUSES DE MOTAZE ET NGOH NGOH CREENT LEUR ASSOCIATION
C’est un secret de polichinelle. Chantal Biya a créé autour d’elle un puissant réseau d’influence constitué majoritairement des épouses de ministres et chefs d’entreprises publiques. Ces femmes puissantes se retrouvent dans l’Association Cercle des amis du Cameroun (Cerac) dirigée par la première dame en personne. Contre toute attente, plusieurs membres de cette organisation ont créé une association parallèle à celle de Chantal Biya tout en reprenant les mêmes objectifs.
Selon les révélations de l’ancien élément de la garde de Chantal Biya, Patrice Nouma, la nouvelle association est dénommée Association des Amis issus d’Horizons divers. Elle a entre autres pour objectifs, la célébration des évènements heureux des membres (nominations, mariage, naissance…).
« La qualité de membre s'acquiert par cooptation après validation de la présidente et paiement d'une inscription élevée à 25 millions de francs CFA », précise les statuts de l’association. En dehors d’Aicha, l’épouse du ministre des finances Paul Louis Motaze, font également partie de l’organisation Beatrice Evou, Julienne Fotso et Celine Ngoh Ngoh épouse du secrétaire général à la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh.
Patrice Nouma s’interroge sur l’opportunité de la création d’une telle association pour faire de l’ombre à la première dame. Il estime que ces agissements sont les signes avant-coureurs de la fin du régime Biya. En effet plusieurs femmes qui se retrouvent dans la nouvelle organisation ont des époux qui caressent l’ambition de remplacer Paul Biya. « Comme ils savent que le règne tend vers la fin, Louis Paul Motaze veut être président, Ferdinand Ngoh Ngoh veut être président, chacun veut se démarquer pour contrôler les autres. », écrit Patrice Nouma.