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Dans une déclaration surprenante, Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’État et secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, a qualifié le président Paul Biya de « premier mototaximan du Cameroun ». Cette affirmation a été faite lors d’une rencontre avec la corporation des mototaximen, où Ngoh Ngoh a rapporté que ces derniers avaient tenu ces propos à son égard.
« Ils m’ont dit quelque chose d’extraordinaire : Paul Biya est le premier mototaximan du Cameroun », a déclaré Ferdinand Ngoh Ngoh, soulignant ainsi une forme de proximité symbolique entre le chef de l’État et cette profession emblématique du quotidien des Camerounais.
Cependant, cette déclaration n’a pas manqué de susciter des réactions, notamment celle du journaliste Paul Chouta, connu pour son franc-parler. Dans une réplique cinglante, Chouta a interrogé : « Ferdinand Ngoh Ngoh, tu dis que Paul Biya est le premier mototaximan du Cameroun, toi-même tu peux emprunter une moto dont le conducteur est un grand-père de 93 ans ?? »
Cette réplique, teintée d’ironie, met en lumière l’âge avancé du président Biya, qui, à 92 ans, est l’un des chefs d’État les plus âgés au monde. Elle soulève également des questions sur la pertinence de cette comparaison, alors que les mototaximen, souvent jeunes, incarnent une dynamique de mobilité et de débrouillardise loin de l’image traditionnellement associée au président.
Cette sortie de Ferdinand Ngoh Ngoh s’inscrit dans un contexte où le régime cherche à se rapprocher des populations, notamment à travers des symboles forts comme celui des mototaximen, qui jouent un rôle crucial dans le transport urbain au Cameroun. Cependant, la réaction de Paul Chouta rappelle que les déclarations symboliques doivent aussi faire face à la réalité du terrain et aux attentes des citoyens.