Une réunion du Minfopra regroupant les différentes administrations s’est tenue mercredi à Yaoundé.
L’opération de recensement et d’assainissement du fichier solde des personnels de l’Etat semble bien complexe.
Le communiqué du Minfopra datant du 19 août 2015 invitant plus de 10000 agents publics menacés d’exclusion au niveau du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative à se rapprocher de leur administration utilisatrice afin de se faire identifier au plus tard le 1er septembre 2015 n’a pas encore d’effet.
Rencontrée hier à Yaoundé, une source digne de foi au Minfopra a affirmé que « la date butoir a été prorogée jusqu’au 16 septembre 2015 ».
Comme raisons évoquées, notre source précise que « plusieurs fonctionnaires de l’arrière-pays ont besoin de plus de temps pour régulariser leur situation. Les différentes administrations sont en train de nous faire parvenir leurs documents. C’est au terme de ce délai qu’on fera le point de la liste des 10 375 agents querellés ».
Malgré toutes les dispositions, le Jour n’a pas pu rencontrer Chancel Ako Takem, le secrétaire permanent à la réforme administrative dans son bureau hier. Toutefois, une autre source proche a indiqué que « c’est lorsque toutes les administrations vont réagir qu’on saura qui est agent fictif et qui ne l’est pas. Mercredi matin, une réunion s’est tenue avec toutes les dag et les directeurs des ressources humaines ».
Information vérifiée hier à travers l’effervescence des nombreux responsables présents hier au siège du secrétariat permanent à la réforme administrative. En rappel, la procédure d’identification allait du 24 août au 1er septembre 2015. Les 10 375 agents querellés se devaient alors de produire une attestation de présence effective et donner la preuve qu’ils travaillent dans leurs départements ministériels.
A défaut, «nous n’allons pas les retrouver dans la nouvelle application Sigipes II, puisqu’ils ne seront pas transférés dans celle-ci et ensuite, leur solde sera suspendue» avertissait Chancel Ako Takem. La liste rendue publique le lundi 24 août 2015 était consultable au niveau du babillard du ministère de la fonction publique à Yaoundé.
D’après l’interview de Chancel Ako Takem accordée à nos confrères de Cameroon Tribune, l’irrégularité concerne les « agents publics qui perçoivent des indemnités qui n’ont rien à voir avec leur situation administrative. Des personnes décédées dont les salaires continuent de passer et qui sont perçus par les membres de leurs familles en toute illégalité ».
D’après le communiqué de Michel Ange Agouing, le ministre camerounais de la fonction publique et de la réforme administrative, l’objectif est de maitriser les effectifs du personnel et par ricochet d’assainir le fichier solde de l’Etat. Ainsi, les personnes concernées par ledit communiqué devaient se rapprocher de leur administration utilisatrice afin de compléter leur fiche de renseignement tout en se faisant identifier physiquement.