Depuis quelques jours, les éléments du secteur n°1 patrouillent dans le Mayo-Sava pour sécuriser la frontière entre le Nigeria et le Cameroun. On l’attendait sur le terrain. Depuis quelques jours, elle y est. La Force multinationale mixte (FMM), du secteur N°1, basée à Mora et commandée par le général de brigade Bouba Dobékréo, est déjà sur le terrain. Elle multiplie les patrouilles sur la dorsale frontalière du Mayo-Sava avec le Nigeria.
« Les patrouilles de reconnaissance sont intensifiées sur l’axe Bonderie-Limanie, reconnu très dangereux à cause des mines que les combattants de Boko Haram apposent presque partout sur le chemin », précise Babila Akao, le préfet du Mayo-Sava. D’après notre source, cette unité qui vient de bénéficier d’une dotation en matériels roulants de pointe spécialisés et adaptés dans la détection des mines, est en train d’assainir le secteur.
Selon des sources militaires, tout évolue bien sur le terrain jusqu’à présent. L’avancée est visible. Effectivement sur leur passage, les éléments de la force, déterrent des mines, les détruisent et repoussent effectivement des terroristes. L’objectif visé, dans un bref délai, est de coincer les hommes de Boko Haram.
La Fmm est une initiative des Etats de la Commission du bassin du lac Tchad (Cblt) le Nigeria, le Tchad, le Cameroun, le Niger et du Bénin. Elle est placée sous l’égide de l’Union africaine. Ces pays avaient réagi à l’appel du président de la République Paul Biya. S’adressant au corps diplomatique, le chef de l’Etat avait fait un diagnostic du phénomène Boko Haram et interpellé la communauté internationale. Le 08 janvier 2015 dernier, lors de la cérémonie de présentation des vœux 2015 du corps diplomatique au palais de l’Unité, il avait préconise : « A menace globale, riposte globale ». Par la suite, des experts en sécurité se sont réunis à Yaoundé en février 2015 pour mettre sur pied la Force multinationale mixte.