Fin de congé : Dion Ngute s’en retourne sur la pointe des pieds

Son départ, comme son retour, n’ayant fait l’objet d’aucun communiqué de presse

Wed, 3 Nov 2021 Source: Info Matin

C’est, pratiquement, en catimini que Joseph Dion Ngute, ce lundi, au terme de deux semaines de vacance, hors du pays, a repris le travail. Son départ, comme son retour, n’ayant fait l’objet d’aucun communiqué de presse.

Joseph Dion Ngute ou le culte des cachotteries. Le chef du gouvernement n’a pas jugé utile d’informer les Camerounais qu’il prend ses congés. Encore moins où il les passe. Même silence méprisant lors de son retour. Pourtant, le président de la République, au demeurant son patron, informe, à chaque fois, le peuple, à travers le Cabinet civil, de ses déplacements aussi bien privés qu’officiels hors du triangle national.

«Dion Ngute se croit-il plus important que le chef de l’État au point de narguer les Camerounais ? Oublie-t-il que c’est l’argent de nos impôts qui a payé ses congés ? On dirait une grenouille qui se prend pour un bœuf», s’énerve Gilles Tamfu, universitaire. Comme lui, beaucoup de Camerounais trouvent scandaleux, voire immature, l’attitude de Joseph Dion Ngute.

Biya de retour à Yaoundé. Bon à savoir, le retour du Pm coïncide avec l’arrivée du chef de l’État à Yaoundé. Paul Biya a passé de longs moments (plus d’un mois) à Mvomeka’a, son village natal. Peut-on pour autant parler de synchronisation ? Auquel cas, l’imminence d’un remaniement ministériel se dessine. «A ma connaissance, Paul Biya n’a jamais remanié quand son Pm est hors du pays», appuie un politologue. Tout est désormais possible, donc !

Selon nos sources, le chef de l’État a mis à profit son séjour à Mvomeka’a pour effectuer un travail en profondeur. Aussi a-t-on eu droit à des textes réorganisant certaines structures publiques et une série de nomination, entre autres. D’après des observations politiques, Dion Ngute, nommé le 4 janvier 2019, est bien parti pour rempiler a l’immeuble étoile.

Sauf coup de théâtre. Par contre, peu de doute, subsistent sur le limogeage des ministres et directeurs généraux des sociétés d’État, mouillés dans des scandales financiers, et ayant été l’objet des auditions au Tribunal criminel spécial (Tcs). Comme quoi, la prison sera le point de chute de bien de barons d’aujourd’hui Chaud devant !

Source: Info Matin