Flambée des prix des logements au Cameroun

Programme Gouvernemental De 10 000 Logements Les propriétaires exigent souvent plusieurs mois d'avance aux locataires.

Thu, 7 Sep 2017 Source: koaci.com

Au Cameroun, les personnes à la recherche de logements modernes, font face à une inflation des prix, à laquelle le gouvernement reste indifférent.

C’est le cas d’Ahanda Macaire, jeune employé d’une entreprise qui opère dans le secteur du Bâtiment et des travaux publics.

Le jeune homme, s’est lancé à la recherche d’un appartement moderne depuis 6 mois. Il fait face à un défi de taille.

Son salaire mensuel de 90 000 FCFA, (137 euros), ne permet pas au jeune homme de 30 ans, de loger décemment sa famille de 4 personnes à Yaoundé.

« Les agents immobiliers m’ont proposé des studios, d’une chambre à 40 000 FCFA, pour l’un et à 50 000 FCFA pour l’autre à Yaoundé. Et, un appartement de deux chambres, à 70 mille FCFA. D’abord ils sont chers pour mon revenu, je ne peux pas y loger ma famille de quatre personnes dont deux enfants de sexes différents, dans une maison d’une seule chambre. Ça peut favoriser la promiscuité », affirme le jeune homme de 30 ans qui dit partager la maison de ses parents, avec ses frères et sœurs, alors qu’il a une petite famille.

Il envisage désormais de chercher un logement en zone péri urbaine.

Pourtant, dans les quartiers périphériques de Yaoundé, les prix sont presqu’identiques à ceux pratiqués dans la capitale.

Les prix des loyers, varient en fonction des quartiers. Les chambres sont louées entre 10 et 30 mille FCFA. Les studios entre 40 et 80 mille FCFA. Et, les appartements, à partir de 80 000 FCFA.

L’inflation des prix de logements touche également les autres grandes métropoles du pays à l’instar de Douala (Littoral), Bafoussam (Ouest), Garoua (Nord) et bien d’autres où l’on note une carence de logements modernes.

Dans l’arrière-pays, c’est également la désolation. L’habitat est en matériau précaire et ne répond presque pas toujours aux standards.

Les prix des loyers sont conclus entre le locataire et le propriétaire. Ce dernier, exige illégalement, plusieurs mois d’avance.

Les mois exigés vont de 3 à 12 mois. Les autorités n’ont pas fixé de limites aux exigences des propriétaires de logements. Laissant les locataires, à la merci des promoteurs immobiliers qui se frottent les mains. Le démarchage à la sauvette, est souvent pointé du doigt comme un facteur de hausse des prix de logements.

Dans certains cas, il faut payer jusqu’à 2 ans, pour intégrer une maison. Dans les mini-cités universitaires, les étudiants paient systématiquement une année d’avance et une caution, avant d’intégrer leur loyer.

Pour tenter de résoudre la crise de l’habitat, le gouvernement a lancé un vaste programme de logements sociaux, dans plusieurs villes, dont les travaux sont encore en cours. Mais, les prix annoncés, suscitent déjà, des critiques dans l’opinion, qui qualifie ces logements, d’habitat pour millionnaires.

Source: koaci.com