Flash info : un député et opposant de Biya débarque à la prison de Kondengui

La célèbre prison principale de Kondengui (Yaoundé) a accueilli ce jour une célébrité, et pas des moindres. C’est une figure bien connue dans le pays pour son engagement à offrir aux Camerounais un avenir radieux.

Ce n’est pas pour y rester à cause d’un délit commis mais pour une toute autre raison. Il s’agit de Jean-Michel Nintcheu, le successeur désigné du feu opposant emblématique Ni John Fru Ndi, leader du Front social démocrate (SDF) ou du Social Democratic Front en anglais.

Nous apprenons ce jour que Jean-Michel Nintcheu a rendu visite aux prisonniers politiques anglophones. Le journaliste Boris Bertolt le confirme.

Sur sa page Facebook, le lanceur d’alerte écrit : « L’honorable Jean-Michel Nintcheu, président national du FCC accompagné, l’ancien régional du SDF pour le Centre, Emmanuel Ntonga ont rendu visite aux prisonniers politiques anglophones à la prison centrale de Kondengui ce mercredi 13 décembre 2023 ».

C’est sans doute pour les réconforter, leur donner l’envie de résister à toute sorte de pressions ou de tentations et leur dire que l’affranchissement sera pour bientôt. Mais ce n’est pas gagné d’avance.

Le SDF va jouer un rôle crucial lors de la prochaine élection présidentielle. Paul Biya (90 ans) semble arriver à bout de son souffle. Sauf surprise de dernière minute, l’actuel président du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) ne devrait pas se représenter.

Son successeur serait son fils Emmanuel Franck Biya (52 ans). C’est l’information qui est dans les tuyaux depuis quelque temps, en attente d’une confirmation officielle.

Le Front social démocrate est considéré comme le parti politique leader d'opposition au Cameroun. Il a été dirigé depuis sa création le 26 mai 1990 par Ni John Fru Ndi et obtient un fort soutien populaire dans les régions anglophones du nord-ouest et du sud-ouest du pays ainsi que dans des villes francophones comme Douala, la capitale économique. Le parti a été fondé au lendemain du retour du pays au multipartisme.