Flou persistant dans la com’ de Paul Biya - La Lettre du Continent

La désorganisation des départements chargés de faire la publicité des actes posés par le chef de l’Etat laisse prospérer l’amateurisme.

A défaut d’une direction de la communication digne de ce nom à la présidence camerounaise, les actions de Paul Biya sont relayées par des canaux parallèles. C’est le cas de la très gouvernementale CRTV, voir de certains ‘communicants’ tels Pauline Biyong, qui relaie depuis sa boîte mail privée, les documents privés du palais d’Etoudi (textes de nominations, discours officiels, etc.).

Ces canaux ont par exemple rendu compte de la célébration de la fête nationale, le 20 mai. Quelques jours auparavant, il avait fait la ‘publicité’ des communiqués présidentiels sur les conclusions sur l’enquête relative à l’accident de train ayant causé plus de 100 morts en octobre 2016 ou encore sur la nomination des dirigeants de la nouvelle Académie de football.

En l’absence de porte-parole à la présidence, l’image de Paul Biya reste gérée dans l’informel et diluée entre plusieurs pôles publics comme privés. Pire le directeur du journal officiel, Joseph Marcel Ndi, n’a jamais été remplacé à ce poste depuis son décès en 2014. Cette publication reste parfois plusieurs mois ans paraître. Rare canal tangible, le magazine de la présidence (Le Temps des réalisations), dirigé par le directeur du cabinet civil Martin Belinga Eboutou est édité par une société privée alors que la présidence possède sa propre imprimerie.

La communication à l’internationale reste en revanche plus ‘centralisée’. Celle-ci est confiée depuis plusieurs années à la PB Com International fondée par la communicante Patricia Balme, par ailleurs chargée de communication à l’international du président Macky Sall.