Le football camerounais s'enfonce davantage dans la crise avec les déclarations fracassantes de Faustin Domkeu, ancien président de Newstars de Douala. L'homme d'affaires a annoncé qu'il s'opposerait "par tous les moyens" au processus électoral en cours à la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), lançant un appel direct à l'intervention de l'État.
Dans une déclaration sans précédent rapportée par Jambo FM, Faustin Domkeu n'a pas mâché ses mots. L'ancien dirigeant de club a clairement affirmé qu'il allait "empêcher" la tenue des élections fédérales, une menace directe qui fait monter d'un cran la tension déjà explosive autour de l'instance dirigeante du football camerounais.
Cette sortie musclée de Domkeu intervient dans un climat de forte contestation où de nombreux acteurs du ballon rond remettent en question la légalité et la légitimité du processus électoral initié par la FECAFOOT. L'ancien président de Newstars se pose ainsi en leader de la fronde contre l'organisation de ces élections.
Au-delà de ses menaces, Faustin Domkeu a choisi de s'adresser directement aux autorités de l'État, les "exhortant à intervenir pour mettre fin à ce qu'il qualifie de dérive". Cette stratégie vise clairement à faire basculer le rapport de force en espérant que les pouvoirs publics se saisissent du dossier pour annuler le processus électoral et imposer une solution d'autorité.
L'homme d'affaires mise ainsi sur une intervention gouvernementale pour stopper net la dynamique électorale en cours à la FECAFOOT. Cette approche témoigne de la gravité de la crise qui secoue le football camerounais et de l'incapacité des acteurs du secteur à trouver un consensus.
En se positionnant comme le porte-parole de la "frange contestataire" du football camerounais, selon les termes de Jambo FM, Faustin Domkeu donne une nouvelle dimension à la crise. Sa notoriété d'ancien dirigeant de club et sa stature d'homme d'affaires confèrent un poids particulier à ses déclarations.
Cette opposition frontale s'inscrit dans un contexte où la FECAFOOT fait face à de multiples remises en cause de la part d'acteurs influents du secteur. Les griefs portent notamment sur la régularité du processus électoral et le respect des statuts fédéraux.
La question centrale demeure désormais celle de la réaction des autorités étatiques face à cet appel à l'intervention. Jusqu'à présent en retrait sur ce dossier, l'État camerounais se retrouve interpellé directement par Domkeu qui espère visiblement forcer une médiation gouvernementale.
Le ministère des Sports, traditionnellement en charge de la tutelle des fédérations sportives, se trouve ainsi sous pression pour prendre position dans cette crise qui paralyse le football national. L'issue de cette confrontation pourrait déterminer l'avenir institutionnel du football camerounais.
Reste à déterminer si les menaces de Faustin Domkeu auront des conséquences concrètes sur le calendrier électoral de la FECAFOOT. Les moyens d'action dont dispose l'ancien dirigeant pour "empêcher" effectivement les élections demeurent flous, mais sa détermination affichée laisse présager de nouvelles turbulences pour le football camerounais.