C’était la soirée de la première dame Chantal Biya. Le président de la République Paul Biya n’a pas voulu la laisser profiter seule. Il lui a tenu compagnie comme elle le fait d’habitude aussi pour lui. L’activiste Jorel Jacques Zang retrace quelques faits marquants de l’évènement.
C'était chaud hier soir hein. Jusqu'à Chantal Biya était seulement pieds nus prête à toute éventualité. En tout cas, la petite Chantal Hertz sa petite fille a failli subir sa foudre. "Aka dégagez de là, vous m'énervez à la fin", dit-elle furieuse à elle et ceux qui étaient devant le vieux pour le filmer de trop près.
Le vieux lui-même qui avançait vers la foule des invités aux côtés de son médecin à domicile européen à pas de tortues car littéralement épuisé et extrêmement fatigué (10 minutes pour 1 mètre de marche).
Chantal elle-même lui présentant les Ketcha Courtès et autres invité(e)s qui ont rivalisé de révérences spectaculaires en saluant le vieux pouvant faire passer la princesse Kate d'Angleterre pour une novice dans la civilité. Ketcha, il ne manquait que de peu sa tête touchait le gazon synthétique du sol en saluant le vieux, tellement elle était toute émoustillée et toutes les autres femmes présentes avec les 32 dents dehors.
Ce sont les "papa Paul Biya oyéé" que vous vouliez entendre avec un applaudimètre de bruit terrible. Malgré l'éternelle discrétion de Emmanuel Franck Biya qui semblait un peu mal à l'aise aux selfies des invité(es) qui voulaient tous une photo avec lui, sa belle-mère a toutefois réussi à l'associer au coupage de son gâteau aux côtés du leur mari et père qui semblait dire "je veux aller dormir".
Ce sont les "you-you" et les "ou li li li" que vous vouliez entendre (chacune des femmes présentes rivalisant avec ces cris d'atalaku pour être mieux visible par l'élue du jour). Le djansang était partout, on aurait dit qu'il faut être métisse ou à défaut être brûlée de la peau pour être invitée. Comment ne pas oublier les couleurs fortes du rose bonbon en passant par le rouge fluor qui étaient les couleurs les plus visibles de la soirée.
L'hôte du jour elle, n'a pas dérogé à sa propre règle avec la même couleur forte de la tête aux pieds jusqu'au bout des ongles des pieds. Et le champagne coula. Et le caviar se mangea. Et les langoustes et saumons de qualité se dégustèrent à profusion, etc.
Les éternels plastiques noirs pour emporter n'ont pas du tout chômé dans les sacs des dames. La fête était belle et "la perruque rouge bonbon de la gloire glorieuse" célébrée plus que jamais avec faste et bruits d'atalaku. C'est le Cameroun.