Françoise Puene : des têtes tombent déjà

Qui conseille Françoise Puene ? En tout cas, il ou elle s'y prend très mal, de l'avis de Jorel Jacques Zang. L'activiste aurait souhaité, après la bourde de la sénatrice, qu'elle soit franche et humble.

Je ne sais pas qui conseille même souvent les gens du RDPC. Je viens d'écouter l'audio de Françoise Puene qui essaie de se justifier en disant qu'elle ne faisait que restituer les dires de ces camarades. Je tiens à préciser qu'au départ, elle niait avoir eu à tenir ces propos jusqu'à ce que la vidéo fuite.

On va donc analyser cette audio point par point. Selon ses propos, elle ne faisait que restituer les dires de ses camarades de parti qui portent des accusations sur ceux qu'ils appellent "allogènes" dans leur village. En clair, tous ceux qui ne sont pas du Haut-Nkam sont allogènes, ce qui englobe même les bamilékés d'autres villages qui vivent dans le Haut-Nkam.

Selon eux les allogènes sont responsables du fait que l'opposition est une réalité dans le Haut-Nkam car disent-ils les allogènes votent bien chez eux, mais dans le Haut-Nkam, ils votent mal. En clair, si le RDPC perd sa légitimé dans le Haut-Nkam, c'est la faute des gens venus d'ailleurs et non des Nkamois et non la leur.

Une sorte de fuite en avant pour esquiver leur propre incompétence politique. Ceci est une grave insulte au peuple Nkamois du changement qui a toujours été la seule sous-région à l'Ouest du Cameroun à ne pas s'assujettir au pouvoir.

Si le Haut-Nkam n'est pas développé, c'est parce que le RDPC ne se sent pas le bienvenu là-bas. En clair, le RDPC se substitue à l'État et toute région ou village qui souhaite un développement doit d'abord soutenir le RDPC.

Comment une personnalité politique peut accepter de rapporter de telles accusations gravissimes en public à voulant jeter l'opprobre sur ceux qu'ils appellent "allogènes" ? Et au lieu de s'excuser publiquement car c'est la seule chose à faire, elle dit que les Camerounais sont méchants et qu'on excelle dans le vol.

Elle qui existe grâce au pompage des caisses publiques. Dans un pays sérieux, on lui aurait retiré son poste de sénatrice.