Franc-maçonnerie : ces puissantes femmes initiées au Cameroun

Les femmes ne sont pas du reste

Tue, 20 Sep 2022 Source: www.camerounweb.com

Au Cameroun, la Franc-maçonnerie est bien ancrée dans la société. Les loges sont installées sur l’ensemble du territoire et regroupes de puissantes personnalités aussi bien venues des milieux politique ou économique. Il y a quelques années (2017), la Grande Loge féminine du Cameroun avait été mise en orbite.

En Février 2018, le Magazine Jeune Afrique se faisait l’écho de l’installation de cette puissante loge qui rassemble de puissantes femmes au Cameroun

« Douala, fin 2017, Hôtel Akwa Palace. De bruyants éclats de rire répondent aux plaisanteries plus ou moins drôles. Les accolades sont ponctuées de compliments sur les tenues des unes et des autres. Cheveux bleu roi coupés court, longue jupe noire en satin duchesse, une femme politique connue comme le loup blanc semble recueillir tous les suffrages d’une assistance fournie – pas moins de 130 participants de 40 délégations venues de tous les continents. Nous sommes à une conférence publique sur la franc-maçonnerie féminine, organisée deux jours avant l’installation de la Grande Loge féminine du Cameroun (GLFC) », évoquait le Magazine Jeune Afrique.

« Pour les deux oratrices, Marie-Thérèse Besson et Flore Édith Mongue Din, respectivement présidentes de la Grande Loge féminine de France (GLFF) et de la GLFC, il s’agit d’expliquer en quoi « la franc-maçonnerie est un chemin de vie » qui « offre un espace sans enjeu de pouvoir et de suprématie aux femmes soucieuses d’être force de proposition »…, rappelle le confrère.

« Le propos est abscons, mais le défi, lui, est clair : recruter de nouveaux membres, des profanes, pour une institution que l’opinion publique associe sans discernement à la sorcellerie, l’inceste ou l’homosexualité. Un ordre initiatique que l’on dit aussi pour une large part inféodé aux politiques en place, peu préoccupé de progrès social et de redistribution des richesses. Mais les femmes, moins souvent mises au banc des accusés que les hommes, veulent donner des raisons d’y croire. », souligne Jeune Afrique.

« Alors pas un mot des divergences de vues qui ont précédé la mise en orbite de la GLFC. Les unes militaient pour une obédience nationale, chaque pays ayant à leur sens des préoccupations spécifiques. Les autres, panafricanistes, auraient préféré une obédience sous-régionale, la Grande Loge féminine d’Afrique centrale, regroupant des fédérations nationales.Les premières ont eu gain de cause, quelques déçues ont quitté le navire. Les deux présidentes rappellent que l’obédience camerounaise ainsi créée devient partie prenante de ce qui se passe dans le pays. « Elle affirmera davantage ses positions dans des débats publics, précise Flore Édith Mongue Din, pharmacienne de son état, mais pas question de constituer un lobby franc-maçon pour influencer quelque décision que ce soit. » Les franc-maçonnes africaines se voient davantage en lanceuses d’alerte du quotidien », lit-on dans l’article de Jeune Afrique.

Depuis 2017, la Grande Loge féminine du Cameroun a sans doute fait son chemin avec certainement de nouvelles recrues et autres.

Source: www.camerounweb.com