Franc-maçonnerie au Cameroun : des images des dignitaires ont fuité

Images De Dignitaiores Pierre Moukoko Mbonjo, ancien ministre des Relations extérieures du Cameroun, vêtu de tenues maçonni

Sat, 18 May 2024 Source: www.camerounweb.com

Les images de Pierre Moukoko Mbonjo, ancien ministre des Relations extérieures du Cameroun, vêtu de tenues maçonniques ont récemment suscité des commentaires variés sur les réseaux sociaux. Bien que son appartenance à la franc-maçonnerie ne soit pas un secret, cette mise en avant publique de ses affiliations a relancé le débat sur la place de cette organisation au Cameroun.

En novembre 2023, Jeune Afrique avait consacré un article aux bisbilles chez les francs-maçons camerounais. Les autorités camerounaises avaient alors interdit toute activité liée à la Grande Loge Prince Hall des maçons francs et acceptés du Cameroun, créée par des dissidents de la Grande Loge du Cameroun avec le soutien du Congolais Samuel Badinga. Cette décision était intervenue en raison du « défaut d’existence légale au Cameroun » et du « risque de trouble à l’ordre public » que représentait cette nouvelle obédience.

À l’origine de cette confrontation, l’absence d’alternance à la tête de la Grande Loge nationale du Cameroun (GLC), affiliée à la Grande Loge nationale de France et cornaquée depuis des décennies par Pierre Moukoko Mbonjo. Dépités de réclamer en vain la tenue d’élections à la tête de cette obédience, plusieurs frères menés par l’ancien ministre des Petites et moyennes entreprises Bernard Messengue Avom avaient pris contact avec Prince Hall, une branche de la franc-maçonnerie à prédominance afro-américaine dont le siège se trouve en Caroline du Nord (États-Unis).

Malgré plusieurs mois de tractations, Samuel Badinga et Bernard Messengue Avom ne sont pas parvenus à un accord. Ce dernier a donc décidé de passer outre en lançant les activités du nouvel atelier maçonnique de Yaoundé, sous la dénomination administrative de Prince Hall Cameroon, association enregistrée en juillet 2014 au ministère de l’Administration territoriale.

Cependant, les frères réunis au sein de cette nouvelle loge n’ont pas tardé à se brouiller, et une nouvelle dissidence est née, incarnée cette fois par le Camerounais Francis Abessolo. Ce dernier a donc lui aussi pris contact avec Samuel Badinga, qui a sauté sur l’occasion de se venger de Messengue Avom en lui accordant son soutien pour constituer une nouvelle loge.

Face à cette situation, le gouvernement camerounais a choisi d’interdire purement et simplement les activités de la Grande Loge Prince Hall des maçons francs et acceptés du Cameroun. De leur côté, les maçons de la Grande Loge unie du Cameroun (Gluc) affiliée au Grand Orient de France, se plaisent à rappeler que l’alternance est de rigueur au sein de leurs temples.

En somme, les images de Pierre Moukoko Mbonjo en tenues maçonniques ont relancé le débat sur la place de la franc-maçonnerie au Cameroun, une organisation qui a connu des dissensions internes et des confrontations avec les autorités camerounaises.

Source: www.camerounweb.com