France: Une femme se bat pour récupérer son fils de 5 ans enlevé au Cameroun

Cécile And Son Cécileand her son

Tue, 25 Aug 2015 Source: ladepeche.fr

David-Pierre a eu 5 ans le 16 juillet. Mais Cécile, sa mère, n’a pas pu fêter son anniversaire avec lui. Cette jeune femme de 33 ans, qui vit à Gagnac-sur-Garonne, n’a pas vu son fils depuis presque un an. Le père de l’enfant, avec qui elle est encore mariée, est parti au Cameroun où il retient le garçon. «Mon mari a décidé de partir vivre au Cameroun alors que je voulais rester en France. L’été dernier, il y a pris notre fils pour les vacances.

Le petit devait rentrer en France pour la rentrée, où je l’avais inscrit à l’école. Mais en septembre, mon mari n’a pas voulu le faire revenir et il l’a scolarisé au Cameroun.» Cécile finit par refuser une offre d’emploi en CDI en France dans le but de les retrouver au Cameroun.

Elle s’y rend à Noël. «J’ai alors appris que mon mari avait une nouvelle compagne.» Sur place, elle se décide donc d’engager une procédure pour récupérer son fils. Mais son mari ne se présente pas à l’audience et le procès est repoussé. Cécile rentre en France. Pendant un temps, elle communique avec son fils par Internet, via Skype. Mais à partir de février, son mari s’efface progressivement. «Il s’est mis à ne plus répondre à ses mails, a enlevé la puce française de son portable.» C’est par les réseaux sociaux que Cécile apprend qu’il a eu un enfant avec sa nouvelle compagne… Et par son fils que la famille a déménagé de Douala à Yaoundé. «Je ne connais même pas leur adresse.»

Elle finit par porter plainte en France pour enlèvement d’enfant à la gendarmerie de Gagnac, le 10 juin dernier. Problème, Cécile possède la nationalité camerounaise alors que son mari, lui, est français. Ce qui ne lui facilite pas les choses.Le 20 août, nouvelle audience au Cameroun.

Cécile en attendait beaucoup, puisqu’elle a inscrit son fils à l’école de Gagnac, où elle vient de s’installer. Mais une nouvelle fois, son mari est aux abonnés absents. L’audience a été repoussée au 3 septembre. «Après la rentrée», soupire-t-elle.

Cela fait maintenant un mois et demi qu’elle n’a plus du tout de nouvelles de son fils. En France, la procédure engagée suit son cours. Elle n’espère désormais plus qu’une chose : que David-Pierre la rejoigne dans son appartement coquet de Gagnac, «tout près de l’école».

Source: ladepeche.fr