Francis Ngannou : de nouvelles révélations sur la vie du ‘Predator’

Francis Ngannou

Thu, 7 Sep 2023 Source: www.camerounweb.com

C'est le combat le plus attendu de la planète. Le 28 octobre à Riyad, en Arabie saoudite, le combattant camerounais Francis Ngannou, champion des poids lourds de l’Ultimate Fighting Championship (UFC), la plus grande organisation mondiale d’arts martiaux mixtes (MMA), affrontera Tyson Fury, champion du monde des poids lourds en boxe anglaise.

Au soir de son prochain combat, « The Predator », qui s’est imposé dans le MMA à travers des uppercuts de « l’enfer », aura non seulement réalisé son rêve de pratiquer la boxe anglaise, mais il aura aussi eu la chance de devenir l’être humain le plus redouté de la planète. Et de tous les temps. Jeune Afrique a réalisé un impressionnant dossier sur les dix choses à savoir sur l’homme. Nous nous sommes inspiré de ce dossier pour en livrer quelques-unes.

Le destin de ce fils du Cameroun était-il tout tracé ? Pas si sûr. Car, entre une enfance difficile, les périls affrontés sur les routes du Sahara et une brève carrière cinématographique, le parcours de l'homme au coup de poing le plus puissant au monde n’a pas été un long fleuve tranquille. Francis Zavier Ngannou est né le 5 septembre 1986 à Batié, une commune située dans les Hauts-Plateaux du Cameroun. Élevé dans une extrême pauvreté, le Camerounais a vécu une enfance très difficile auprès de parents divorcés. Très jeune, il prend son destin en main et commence à travailler dans des conditions inhumaines dans une mine de sable située près de sa ville natale. Bien plus tard, il choisira l’immigration clandestine.

Installé à Douala, il regarde l’Europe avec envie et, en 2012, décide de quitter le Cameroun. Il traverse le Niger et l’Algérie avant d’arriver au Maroc. Comme des milliers d’autres avant lui, il tente de passer en Espagne via Melilla, se heurte aux policiers locaux, échoue à six reprises à rejoindre le Vieux Continent. À la septième tentative, il touche terre à Tarifa, dans le sud de l’Espagne, après une traversée dans une embarcation de fortune, et passe deux mois en prison pour entrée illégale. Libéré faute d’accord de rapatriement entre l’Espagne et le Cameroun, il rejoint la France en bus. À son arrivée à Paris, en juin 2013, Francis débarque dans un foyer pour migrants. Il n’y reste pas et préfère passer ses nuits dans un parking du 12e arrondissement de la capitale française. Il se rapproche toutefois d’une association, La Chorba, pour laquelle il distribue des produits alimentaires en tant que bénévole. Or les locaux de l’organisation sont situés à côté d’une salle de MMA.

Grand fan de Tyson Fury, The Predator, qui a toujours rêvé d’une carrière en boxe anglaise, enfile ses premiers gants à l’âge de 22 ans, à Douala. Ce rêve le conduit à émigrer en France à l’âge de 26 ans. Une fois à Paris, il se fait repérer par Fernand Lopez, cofondateur de la MMA Factory, club parisien créé en 2012 et dont les locaux sont situés à côté de ceux de l’association La Chorba. Il y fait ses premières armes et se fait rapidement connaître. Après avoir pris part avec succès à plusieurs combats en France, en Suisse et au Moyen-Orient, il signe en 2015 à l’Ultimate Fighting Championship, la plus importante organisation mondiale d’arts martiaux mixtes.

De 2015 à 2021, il gravit les échelons et enchaîne les victoires jusqu’à se hisser au sommet de la discipline. Le 28 mars 2021, il inflige un K.-O. dévastateur au deuxième round à l’Américain d’origine croate Stipe Miočić et devient champion du monde UFC. Il est désormais l’homme à battre pour obtenir la ceinture de numéro un. Il conserve son titre en 2022 face au Français Ciryl Gane, mais cela sera son dernier combat UFC. En 2023, le Camerounais, désireux de tenter sa chance en boxe anglaise, quitte l’UFC faute d’accord (sur son salaire, mais aussi sur sa demande d’une assurance pour tous les combattants, notamment). Le contrat refusé aurait pourtant fait de lui le poids lourd le mieux payé de l’organisation, selon Dana White, actuel président de l’UFC, réaffirme Jeune Afrique

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